Loyers exorbitants et locaux non adaptés à la demande… Le centre historique d’Arras, situé dans le Pas-de-Calais, est à la fois attractif et en déclin. Ce paradoxe découle de plusieurs facteurs.

Pour transformer Arras en une ville dynamique et commerçante, un effort soutenu est indispensable. Jean-Pierre Pachy, chapelier depuis six décennies, est un témoin éclairé des défis auxquels font face les commerçants. « Ici, c’était un torréfacteur, et j’avais une cordonnerie juste au-dessus. Avec des loyers aussi élevés, ils n’arrivent pas à s’en sortir », confie-t-il.

Le prix de la réussite

Le chapelier souligne que s’il n’était pas propriétaire, il serait contraint de débourser « 3 000 euros par mois » en loyer. Cette flambée des prix s’explique par la forte demande pour des emplacements à Arras. En quelques années, le taux de locaux vacants a chuté de 22 % à seulement 7 %. Cette évolution favorable est largement due à l’essor des grandes enseignes qui se pressent pour s’établir en centre-ville. Cependant, l’inadéquation des locaux existants pousse certains commerçants à envisager des regroupements. De plus, des propriétaires bloquent souvent les travaux de rénovation des bâtiments.

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