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Blanchiment d'argent : Bruxelles va classer Monaco dans la liste noire
          Monaco se retrouve une nouvelle fois sous surveillance, déjà pointée du doigt en 2024 par le Groupe d’action financière international, cette fois, c'est la Commission européenne qui a informé les autorités monégasques de sa décision d'inscrire la principauté sur la "liste des juridictions de pays tiers à haut risque".

Ce coup dur : Bruxelles met Monaco sur la liste noire pour blanchiment d’argent !

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Monaco se retrouve à nouveau en position délicate. Déjà épinglée en 2024 par le Groupe d’action financière international, la principauté fait à présent l’objet d’un avertissement émis par la Commission européenne. Cette dernière a informé les autorités monégasques de sa décision d’ajouter Monaco à la « liste des juridictions de pays tiers à haut risque ». 🌍

Emmanuel Macron, président de la République, aurait sans doute préféré éviter cette coïncidence. L’annonce de Bruxelles intervient en effet juste avant sa visite prévue sur le Rocher, ce samedi 7 et dimanche 8 juin. L’Europe a ainsi transmis à l’administration monégasque un message clair : la Principauté est considérée comme laxiste en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Bruxelles souligne que Monaco présente encore des « insuffisances stratégiques » dans sa lutte contre les flux financiers illicites.

Cette mise en garde représente un véritable coup dur pour Monaco, malgré les efforts constants déployés pour renforcer son cadre législatif et institutionnel en matière de lutte contre les trafics. Les initiatives visant à moderniser un système bancaire souvent critiqué depuis des décennies n’ont pas suffi à rassurer. Bien que l’inscription officielle de Monaco sur cette liste noire doive encore être confirmée par le Parlement, le scénario se dessine mal : la Principauté, qui s’étend sur moins de deux kilomètres carrés, pourrait rejoindre le classement aux côtés de pays comme le Panama, l’Afghanistan et la Corée du Nord. Une telle situation porterait atteinte à l’héritage de la famille Grimaldi, qui règne sur le Rocher depuis le XIVe siècle.

Un impact économique à redouter

Ce développement pourrait menacer l’ensemble du modèle économique de Monaco et entraîner des conséquences pour de nombreux professionnels travaillant dans et à partir de la principauté. Toutes les transactions financières seraient désormais examinées de près, entraînant une réduction potentielle de certains flux financiers. Au-delà du secteur bancaire, le marché de l’art pourrait également subir les effets de cette nouvelle réglementation, avec des contrôles intensifiés lors des ventes aux enchères qui font la renommée de Monaco. La communauté des marchands d’art, présente dans ce deuxième État le plus petit du monde après le Vatican, sans oublier l’afflux de touristes attirés par des milliardaires internationaux, pourrait ressentir ce changement de manière significative.

Cette situation n’est pas totalement imprévue pour Monaco, qui est dans le collimateur des autorités internationales depuis un certain temps. En février, la principauté avait déjà été maintenue sur la liste grise de 25 pays sous surveillance émise par le GAFI – le Groupe d’action financière international – qui œuvre contre le blanchiment d’argent. Monaco a alors rejoint d’autres pays européens également critiqués, tels que la Croatie et la Bulgarie, tandis que le Luxembourg, par exemple, échappe à cette classification. Ensemble, ces États sont aujourd’hui perçus comme étant à haut risque de corruption sur le Vieux Continent.

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