Partager l’article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Reprise de Vencorex par un groupe chinois : "On aurait pu sauver Vencorex, on n'a pas eu de soutien du gouvernement pour le faire", regrette une élue CGT

Ce drame pour Vencorex : une élue CGT dénonce le manque de soutien du gouvernement !

Découvrez aussi :

Séverine Dejoux dénonce un manque d’action concrète du gouvernement

« Il n’y a que des paroles, aucune action », s’indigne Séverine Dejoux sur franceinfo, jeudi dernier. Le groupe chinois Wanhua, à travers sa filiale hongroise BorsodChem, a été désigné pour reprendre partiellement l’usine chimique Vencorex, située près de Grenoble, mais seulement une cinquantaine d’emplois seront maintenus sur les 450 existants.

« Nous aurions pu sauver Vencorex aujourd’hui, mais le gouvernement ne nous a pas apporté son soutien », a-t-elle réagi le 10 avril dans une interview. Cette reprise partielle, décidée par le tribunal de commerce de Lyon, fait suite à la procédure de redressement judiciaire de l’usine qui connaît de graves difficultés financières.



à lire aussi

Les enjeux entourant la reprise de l’usine chimique Vencorex

« Je vois qu’il n’y a que des paroles, pas d’acte » a insisté Séverine Dejoux. « Le gouvernement parle d’industrialisation et de souveraineté. Mais lorsqu’il s’agit de protéger une industrie en difficulté, il n’y a aucune action concrète », a-t-elle déclaré, exprimant sa frustration face au soutien inexistant durant la phase cruciale de redressement.

Elle souligne que le tribunal de commerce de Lyon a privilégié l’offre de Wanhua, jugée « très limitée » en termes de préservation d’emplois, car elle était déjà financée, au détriment de la solution que proposaient les salariés. Ces derniers souhaitaient établir une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), que deux membres de la CGT avaient préparée en moins de deux mois. « C’est une immense déception », confie-t-elle, regrettant le manque de soutien gouvernemental, tant durant la demande de nationalisation que maintenant.

Lire aussi :  Cette hausse des droits de douane : Donald Trump plonge le secteur automobile dans l'angoisse !

Des craintes quant à l’avenir des emplois

Séverine Dejoux se dit préoccupée par les travailleurs qui ne seront pas intégrés dans le nouveau projet du groupe Wanhua. « En réalité, seulement 30 employés sont directement repris par Wanhua, et 24 autres se voient offrir un poste. Cela signifie qu’à peine 54 salariés resteront sur site, tandis que les autres seront licenciés, tout comme les 136 travailleurs qui ont déjà perdu leur emploi en mars », déplore-t-elle.

Par ailleurs, l’élue CGT met en garde contre les conséquences pour le bassin d’emploi régional, annonçant que « entre 5 000 et 6 000 emplois » pourraient disparaître suite à cette reprise. « Nous avions des sous-traitants permanents, et maintenant, plusieurs entreprises vont fermer. Toute la vie locale va être affectée, » affirme-t-elle, redoutant un « effet domino » inévitable.

Partagez l'article avec vos amis :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut