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TogglePierre Moscovici critique l’idée d’une année blanche pour le budget 2026
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, exprime son scepticisme sur la possibilité d’une « année blanche » pour le budget 2026. Selon lui, cette approche, qui impose un gel des dépenses budgétaires, n’est pas propice aux réformes nécessaires des politiques publiques, comme il a affirmé dimanche sur RadioJ.
Le Premier ministre François Bayrou doit dévoiler d’ici le 14 juillet ses lignes directrices pour le prochain budget, visant à réaliser des économies de 40 milliards d’euros. Plusieurs propositions sont à l’étude, parmi lesquelles cette idée controversée d’une « année blanche », correspondant à un blocage des dépenses. Moscovici précise : « En matière de dépenses publiques, je privilégie une approche structurelle qui vise à réformer les politiques publiques, plutôt que d’opter pour un simple rabotage. » Ce point de vue a été exprimé lors d’une interview diffusée dimanche après-midi.
Il souligne que le concept d’« année blanche » serait un one shot, une mesure ponctuelle qui n’apporterait que des solutions temporaires. « Une fois ce gel opéré, que fera-t-on ensuite ? Il est crucial de penser à des efforts durables, pas seulement pour 2026, mais bien pour les années suivantes », indique-t-il. Selon lui, il est impératif de modifier en profondeur les politiques publiques. Moscovici insiste sur la nécessité d’un effort collectif partagé entre les différentes catégories d’institutions publiques, en préconisant des économies au sein de l’État, des collectivités locales et de la sécurité sociale.
Il ajoute que cette répartition des efforts doit tenir compte des capacités contributives de chacun : « Plus une personne dispose de moyens, plus elle doit contribuer financièrement. » Il insiste sur l’importance de réaliser d’abord des économies dans les dépenses avant de recourir à des mesures fiscales plus variées et justes.
À l’heure actuelle, les dépenses publiques en France représentent 57 % du PIB, le niveau le plus élevé en Europe. Moscovici explique que si le pays parvenait à revenir progressivement autour de 54 ou 55 %, cela signifierait une légère diminution des dépenses sans pour autant tomber dans une austérité sévère. « Nous ne cherchons pas à imposer un fardeau insupportable aux Français en touchant à leurs prestations ou en sapant le service public », ajoute-t-il.
Interrogé sur ses potentielles ambitions pour la présidentielle de 2027, M. Moscovici déclare qu’à la fin de son mandat à la Cour des comptes en septembre 2026, il sera « un homme libre » et désireux de participer aux discussions autour de l’élection présidentielle. Cependant, il précise : « Je ne pense même pas être candidat. »
Le journaliste relance en lui demandant s’il pourrait changer d’avis, et Moscovici répond : « Cela peut me venir ou non. Je ne suis pas obsédé par l’idée de la présidentielle, même en voyant tous les autres se positionner. »
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