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Quel avenir pour la marque de prêt-à-porter Jennyfer ?
          La crise des enseignes de prêt-à-porter continue. À peine sortie d’une période de redressement judiciaire, Jennyfer, la marque tournée vers les adolescents, est finalement placée en liquidation.

Ce qui attend la marque Jennyfer : la fin d’une ère pour le prêt-à-porter ?

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La situation des enseignes de prêt-à-porter continue de s’aggraver. Récemment sortie d’une période de redressement judiciaire, la marque Jennyfer, destinée à un public adolescent, a finalement été placée en liquidation.

Jennyfer revendique une part de marché de 15 % sur la tranche d’âge des 10-14 ans en France. Les raisons de cette chute sont multiples : flambée des coûts, changements dans le secteur textile, concurrence internationale accrue, ainsi qu’une diminution générale du pouvoir d’achat. Face à cette conjoncture, la direction de l’enseigne a tranché en faveur de la liquidation, soulignant l’impossibilité de poursuivre ses activités. Cette décision impacte près de 1 000 employés qui se retrouvent désormais dans l’incertitude.



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La décision a été rendue par le tribunal de commerce de Bobigny, mais l’activité de l’enseigne se poursuivra jusqu’au 28 mai, date à laquelle les éventuelles propositions de reprise seront examinées. Jennyfer avait déjà connu une période de redressement judiciaire en juin 2023, mais un investisseur avait injecté quinze millions d’euros dans l’entreprise, permettant une reprise temporaire. Malgré cette nouvelle impulsion et un changement d’identité, la marque n’a pas réussi à redresser la barre, et l’aventure se termine abruptement.

Les défis de la concurrence de la fast-fashion

Ce revers met en lumière la crise du prêt-à-porter qui touche la France depuis plusieurs années. Des marques historiques, telles que C&A, qui est présente en France depuis plus de cinquante ans, annoncent des plans de restructuration avec plus de 300 licenciements prévus. D’autres enseignes comme André, Gap, San Marina, Minelli, Camaïeu, Kookaï, Kimkie et Princesse Tam Tam sont également aux prises avec des difficultés financières. Toutes ces marques subissent les conséquences d’un mélange explosif d’événements : la pandémie de Covid, la hausse des prix de l’énergie et l’inflation.

Néanmoins, l’élément clé de cette crise réside dans la forte concurrence offerte par les marques asiatiques, qui misent sur des prix très attractifs. Ce phénomène de « fast-fashion » se traduit par des collections renouvelées en permanence, encourageant une consommation rapide de vêtements devenus obsolètes. Des plateformes comme Shein illustrent parfaitement ce modèle, rendant la lutte pour les magasins physiques particulièrement ardue, sans que les consommateurs fassent des choix éclairés et ne cèdent pas à l’appel des tendances passagères.

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