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ToggleLe gouvernement sous pression après l’annonce d’ArcelorMittal
La décision d’ArcelorMittal de supprimer plus de 600 postes en France suscite des réactions vives, accusant l’exécutif d’immobilisme face à cette situation préoccupante, qui inquiète également les instances européennes.
Lors d’un meeting à Narbonne le 1er mai, Marine Le Pen a évoqué une « période de crise sociale » et a accusé le gouvernement de tromper les citoyens en prétendant relancer l’industrialisation du pays. En parallèle, la gauche dénonce un manque de vigilance du gouvernement qui aurait accordé des aides publiques sans conditions, plaidant pour une nationalisation de l’entreprise.
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Le dossier concernant ArcelorMittal, avec ses 634 postes supprimés en France, prend une tournure politique. Le principal défi pour le gouvernement réside dans la nécessité de repousser les accusations d’inefficacité.
« Une colère palpable et une inquiétude persistante »
Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, a qualifié l’idée de nationaliser ArcelorMittal de « solution inappropriée », la décrivant comme « démagogique ». Les autorités à Bercy estiment que cela ne ferait que transformer les usines en « parcs d’attractions incapables de vendre leur production ».
« Il y a une colère, mais surtout une peur de l’avenir », a déclaré Patrice Vergriete, maire de Dunkerque, lors d’une interview avec Franceinfo. L’élu insiste sur l’importance de clarifier les différentes positions et souligne que l’Union européenne a enfin lancé un plan en faveur de l’acier, jugé très positif ces derniers temps.
Il a également noté que ce plan a été salué par les industriels, y compris ArcelorMittal, mais regrette que son calendrier soit étalé. Avec Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, il appelle à une réunion au sommet impliquant le commissaire européen Stéphane Séjourné, ArcelorMittal, les responsables locaux, l’État, et les représentants des employés, afin que chacun puisse s’exprimer clairement. Il réclame aussi des précisions concernant les délais de mise en œuvre.
« Des solutions prennent du temps à se mettre en place »
Pour le gouvernement, la scène se joue principalement à l’échelle européenne. La protection de l’acier français dépend d’abord de la sauvegarde du marché de l’Union européenne. Les mesures proposées, telles que l’augmentation des quotas et des taxes douanières à l’importation, sont en cours d’élaboration. « Je suis en train d’élaborer les solutions nécessaires », a affirmé le ministre. Marc Ferracci doit rencontrer, le 5 mai, le commissaire européen pour discuter de la meilleure façon de soutenir le secteur sidérurgique face à la concurrence chinoise, selon son équipe.
La gauche fait pression sur lui, mais il a décidé de ne pas se déplacer pour l’instant. Néanmoins, il est conscient des craintes exprimées par les travailleurs. Ferracci admet que « tout cela ne se fait pas instantanément ».
À l’échelle européenne, ArcelorMittal exerce également des pressions sur la Commission, demandant une mise en œuvre rapide du plan de soutien à l’industrie de l’acier, ce qui provoque une certaine irritation à Bruxelles.
Au moment de la présentation du plan, aucune critique n’avait été formulée sur son contenu ni sur sa temporalité, indique la Commission européenne. Stéphane Séjourné, commissaire à l’Industrie, a déclaré qu’il avait intégré toutes les demandes d’ArcelorMittal dans les mesures proposées.
Une clause de sauvegarde jusqu’à mi-2026
Parmi les mesures figure une protection du marché européen contre l’afflux d’acier bon marché, particulièrement en provenance de Chine. Une clause de sauvegarde a été mise en place rapidement depuis le 1er avril, valable jusqu’à mi-2026, offrant ainsi un délai suffisant pour mettre en place un nouveau mécanisme.
D’autres aspects du plan de soutien demandent plus de temps, reconnaît la Commission. Par exemple, l’approvisionnement en énergie à coût réduit, nécessaire pour que les hauts fourneaux d’ArcelorMittal soient électrifiés, ne se réalise pas du jour au lendemain. De plus, le redémarrage des commandes dans des secteurs consommateurs d’acier, comme l’automobile, dépend également de la reprise des ventes, ce qui n’est pas le cas actuellement sur le marché européen.
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