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Crises internationales et mouvements boursiers : l'info de l'histoire du 12 avril
          L'actualité remise en perspective chaque samedi, grâce à l'historien Fabrice d'Almeida.

Ces crises internationales qui bouleversent les marchés : révélations de Fabrice d’Almeida !

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L’actualité économique présentée sous un nouvel angle

Chaque samedi, l’historien Fabrice d’Almeida nous invite à examiner l’actualité sous un prisme différent. Cette semaine, la politique commerciale de Donald Trump a suscité des réactions vives sur les marchés boursiers, avec l’annonce de nouveaux droits de douane sur les produits importés, suivie d’une décision surprenante de reporter cette mesure de 90 jours. Ce revirement a entraîné une chute drastique des indices boursiers en début de semaine, suivie d’une reprise notoire des valeurs.



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La volatilité boursière n’est pas une nouveauté, avec des fluctuations fréquentes dues notamment aux prises de bénéfices des investisseurs. Ce phénomène est habituel, mais cette semaine a rappelé des krachs mémorables de l’histoire. En mars 2020, par exemple, le marché a enregistré une chute de 34 % en seulement un mois, alors que les compagnies aériennes et le secteur du tourisme se sont effondrés, tandis que les entreprises numériques telles qu’Amazon et les grands réseaux sociaux ont vu leurs valeurs s’envoler.

Historiquement, après de tels effondrements, les marchés se corrigent souvent. En août 2020, malgré l’impact du Covid-19, les valeurs boursières avaient retrouvé leur niveau pré-crise, avec un bond de 70 % en moins d’un an. Ce schéma n’est pas inédit : pendant la crise des subprimes en 2008, le marché a également perdu 57 % sur une période d’un an et demi, pour finalement rebondir de 70 % entre mars 2009 et le même mois en 2010.

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Les grands krachs ont incité les marchés à adopter des systèmes de suspension de cotation et de blocage pour limiter les dégâts. Grâce à la titrisation et à l’expansion rapide des marchés financiers dans les années 1980, les remises à niveau des indices boursiers sont devenues plus fréquentes et rapides.

Les leçons des krachs historiques : 1929 et 1987

Le krach du 19 octobre 1987, par exemple, a vu le marché chuter de 22 % en une seule journée, nécessitant deux ans pour retrouver son niveau antérieur. Ce jour-là, le célèbre investisseur Warren Buffet a subi une perte personnelle de 342 millions de dollars. Cependant, il a réussi à se remettre en investissant dans des actions de Coca-Cola, qui ont explosé grâce à la mondialisation. Cette expérience lui a inculqué une prudence accrue ; il a évité d’investir dans le secteur technologique, échappant ainsi au krach de la bulle Internet entre 2000 et 2002, qui a laissé de nombreux investisseurs novices en grandes difficultés.

La crise boursière de 1929 est un autre exemple emblématique, dont les répercussions ont été durement ressenties. Il a fallu près de 25 ans pour que le marché retrouve ses niveaux d’avant la chute. Le contexte économique était alors radicalement différent, sans Internet ni marchés boursiers mondiaux, et il y avait déjà des bulles spéculatives similaires à celles observées durant la crise des subprimes de 2008. Deux types d’acteurs ont émergé de cette crise : d’une part, les industriels républicains, comme Andrew Mellon, qui ont d’abord minimisé la situation et ont fini par perdre leur influence, et d’autre part, Joseph Kennedy, qui a su anticiper le désastre et voir sa fortune croître.

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À l’heure actuelle, Warren Buffet, qui a vu le jour un an après le krach de 1929, reste une figure influente sur les marchés. Il y a quelques semaines, à l’âge de 94 ans et avec une carrière de 60 ans derrière lui, il a émis des avertissements à l’adresse de Donald Trump concernant une éventuelle réduction d’impôts, la volatilité du dollar et les décisions imprévisibles d’Elon Musk, marquant ainsi sa première intervention dans le débat politique. Sa clairvoyance face aux risques que l’incertitude politique actuelle fait peser sur les marchés est indéniable.

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