Voir les points principaux
ToggleDroits de douane : Emmanuel Macron réunit les acteurs de la filière cosmétique
Jeudi après-midi, Emmanuel Macron a convoqué à l’Élysée les principaux responsables des secteurs touchés par les nouveaux droits de douane instaurés par Donald Trump. Pour l’industrie cosmétique, ces mesures américaines représentent un coup sévère.
« C’est un choc pour le commerce international, une décision brutale et sans fondement », a exprimé Emmanuel Macron suite à l’annonce américaine. En réaction, le président a organisé une réunion d’urgence le 3 avril avec les acteurs clés de la filière concernée, notamment celle des cosmétiques. Ce secteur, qui regroupe environ 6 000 entreprises en France, est principalement constitué de PME, représentant 85% du total. Selon la Fédération des Entreprises de la Beauté, il génère 54 000 emplois directs.
:
à lire aussi
Impact sur les exportations et les marchés
Après l’aéronautique, le secteur des cosmétiques est l’un des plus grands exportateurs vers les États-Unis. Chaque année, près de 13% de la production française, incluant rouges à lèvres, fards à paupières, crèmes, et parfums, est destinée aux États-Unis, générant près de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. La décision de Donald Trump affectera donc toutes les entreprises de ce domaine.
Kelly Massol, entrepreneure de New York, a été prise de court par cette annonce alors qu’elle participait à un dîner d’affaires. « C’est tombé comme un couperet », a-t-elle déclaré. Ce voyage était destiné à promouvoir sa marque, Les Secrets de Loly, spécialisée dans les soins pour cheveux frisés, mais l’actualité a perturbé ses plans.
« Ce genre de frais de douane, c’est marcher sur la tête. C’est le client qui va d’abord supporter le coût. »
Kelly Massol, entrepreneure dans la cosmétiqueà franceinfo
Son produit phare verra son prix grimper de 21 dollars à environ 25 dollars aux États-Unis, mais elle a décidé de continuer les expéditions tout en explorant d’autres marchés. « Cela nous pousse à concentrer nos efforts pour devenir d’abord le leader en Europe, puis à envisager le marché des Émirats arabes unis. Nous allons multiplier nos débouchés actuels. »
Les répercussions ne se limitent pas aux États-Unis. Sandrine Dahan, créatrice de Skinhaptics, partage son expérience après 14 années d’exportation de ses produits en Asie, sans avoir encore pénétré le marché américain. « Les conséquences se ressentent partout dans le monde, observe-t-elle. Pour la recherche de distributeurs à l’étranger, le climat s’est tendu. Tous les projets sont en attente. » Son initiative de lancer une nouvelle gamme au Canada a notamment été mise sur la touche après les récentes décisions américaines.
« Nous ne savons pas quand nous pourrons nous lancer, et même pas si nous pourrons le faire. La situation actuelle est incertaine et l’attentisme ne profite à personne. Néanmoins, je reste optimiste. L’Union européenne devra trouver des solutions, il n’y a pas d’autre choix. »
Sandrine Dahan, créatrice de la marque Skinhapticsà franceinfo
La « Cosmetic Valley », un réseau rassemblant les grandes marques comme Guerlain, Dior, LVMH et L’Oréal, ainsi que plusieurs PME, se tourne également vers l’Union européenne dans l’espoir d’une réponse favorable. « Ce qui nous inquiète, c’est la dynamique que cela pourrait engendrer sur la scène internationale, souligne Christophe Masson, directeur général de l’association. Nous ne souhaitons pas que la réaction européenne se focalise sur nos produits, afin de ne pas devenir des pions dans cette guerre commerciale. La cosmétique ne doit pas être sacrifiée. »
« Quoi qu’il arrive, poursuit-il, nous continuerons à produire la majorité de nos articles en France. La qualité française demeurera notre atout majeur. »
🌍💄✨
Publications similaires :
- Ces droits de douane américains : cette attaque terrible de Donald Trump contre Stellantis !
- Ces droits de douane américains : cette alerte qui pourrait chambouler l’économie mondiale !
- Ces droits de douane : cette alerte choquante sur l’inflation qui menace même les Américains !
- Ces droits de douane américains : cette réponse des Européens pourrait tout changer !