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ToggleDroits de douane américains : l’Armagnac face à de nouvelles inquiétudes
La France est dans le collimateur des États-Unis en raison d’une hausse des droits de douane, et les producteurs d’Armagnac ressentent une inquiétude grandissante quant à leur avenir. 🌍
« Remplacer les États-Unis, c’est impossible », déclare Jérôme Delord, président du Bureau national interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA). Ce commentaire a été fait lundi 7 avril lors d’une interview accordée à « ici Gascogne » (anciennement France Bleu). À partir de ce week-end, les vins et spiritueux français, y compris l’Armagnac, sont surtaxés à 10 %, avec une augmentation prévue à 20 % à compter de ce mercredi pour tous les produits en provenance de l’Union européenne. « Nous avons des raisons d’être inquiets, car cette situation est alarmante. Les États-Unis représentent notre deuxième marché à l’exportation », ajoute-t-il, soulignant l’importance historique et le potentiel extraordinaire de ce marché. Il souligne que « une taxe de 20 % sur le prix de vente initial entraînera nécessairement une baisse des volumes », ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les producteurs.
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Jérôme Delord se montre préoccupé par l’impact économique de ces nouvelles taxes : « Si une bouteille est vendue à 50 euros, l’ajout de 20 % de taxes augmentera son prix de 10 euros. Avec les marges des importateurs et des distributeurs, elle pourrait finir par coûter entre 40 et 50 % de plus en rayon », explique-t-il. Cette situation pourrait donc fortement dissuader les consommateurs.
Exportations : l’Armagnac dépend des marchés étrangers
Le marché de l’Armagnac est, pour près de 50 %, constitué d’exportations, touchant 109 pays à travers le monde. « Il y a deux ans, 150 000 bouteilles d’Armagnac ont été expédiées aux États-Unis, et le chiffre était de 130 000 l’année dernière », souligne le président du BNIA. « Il est difficile de trouver un autre marché capable d’absorber de tels volumes. Il faudrait plusieurs alternatives », a-t-il ajouté, évoquant des opportunités dans des régions comme l’Inde, mais surtout l’Afrique du Sud, où le cognac est déjà populaire.
Pour l’instant, les domaines ne semblent pas en danger immédiat, assure Jérôme Delord. « Les producteurs d’Armagnac ont divers marchés, et les États-Unis représentent peut-être 20 à 25 % des volumes totaux. C’est pénalisant, mais je ne pense pas que cela mette en péril les entreprises. Nous allons devoir nous adapter », conclut-il, en évoquant la possibilité d’une adaptation nécessaire à cette nouvelle réalité.
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