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Droits de douane américains : "Ça va être au moins 1 à 2% de perte de PIB au niveau de l'UE", selon un spécialiste
          "On peut continuer entre tous les pays du monde à échanger de manière relativement libre. Mais avec les États-Unis, je crois que c'est fini", prédit jeudi sur franceinfo le directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales.

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Des craintes pour l’économie européenne

Lors d’une intervention sur franceinfo, le directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales a exprimé des inquiétudes quant à l’avenir des échanges commerciaux internationaux. « Les échanges entre tous les pays du monde peuvent se poursuivre de manière relativement ouverte, mais je pense que la situation avec les États-Unis a changé définitivement, » a-t-il déclaré.

Antoine Bouët, professeur à l’Université de Bordeaux et directeur du même centre, a également prévu une réduction du PIB de 1 à 2 % pour l’Union européenne suite à la récente décision de Donald Trump. Le président américain a en effet signé, mercredi dernier à la Maison-Blanche, un décret destiné à instaurer des « droits de douane réciproques » sur les importations des pays commerçant avec les États-Unis. Cela inclut une augmentation de 20 % des tarifs douaniers sur les produits originaires de l’Union européenne, tandis que ceux provenant de Chine verront une hausse de 34 % et ceux du Vietnam de 46 %. Selon Bouët, « ce changement constitue un choc important pour l’économie européenne. »

Le professeur a ajouté que l’Union européenne devra reconsidérer à court et à moyen terme ses « réseaux de distribution. » Il sera nécessaire de chercher de nouveaux marchés en dehors des États-Unis. « Nous allons nous orienter vers une mondialisation qui exclut l’Amérique. Les échanges avec le reste du monde peuvent continuer, mais la relation avec les États-Unis se termine ici, » a-t-il expliqué.

Une réponse européenne nécessaire

Dès le début de cette situation tendue, les responsables européens ont affiché une position ferme. Ils sont « préparés à réagir » et travaillent activement sur un « nouveau programme de contre-mesures » si les négociations échouent. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a reconnu qu’il n’était « pas trop tard » pour tenter de négocier, tout en avertissant que Donald Trump avait mis en garde contre d’éventuelles représailles en cas de riposte de la part des pays européens. « Des répercussions américaines sont à prévoir, et il est vital de maintenir notre fermeté, car il s’agit d’une situation complètement inacceptable, » a commenté Antoine Bouët.

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Cependant, l’unité au sein de l’Union européenne pourrait être mise à l’épreuve. Certaines voix discordantes, telles que celle de Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, ont plaidé pour une collaboration avec les États-Unis. « Il est essentiel de maintenir une position cohérente, car la réponse doit être collective pour avoir du sens et de l’impact envers les États-Unis, » a souligné le professeur Bouët.

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