Protection des normes européennes face à la concurrence internationale
Pour faire face à une concurrence de plus en plus vive, Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, insiste sur la nécessité de contrôler la conformité des produits en provenance de certains pays aux normes européennes, ainsi que sur l’évaluation de l’impact environnemental lié à ces échanges commerciaux. 🌍
Lors d’une intervention sur France Inter, le lundi 28 avril, il a exprimé ses préoccupations concernant les répercussions des nouveaux droits de douane américains sur les « petits colis » expédiés via le commerce en ligne. D’après lui, cette situation pourrait donner lieu à une véritable « invasion de produits de la zone indo-pacifique » en Europe. Il a précisé : « Bien que l’on évoque principalement la Chine, il est essentiel de considérer d’autres pays comme le Vietnam, la Corée, le Bangladesh et même la Turquie. Ceux-ci, en raison de l’incertitude sur les marchés américains, chercheront à établir d’autres voies de vente, notamment en Afrique et en Europe, qui représente un marché clé en termes de pouvoir d’achat. »
Cette dynamique de l’arrivée de nouveaux produits impacte divers secteurs tels que le textile, le multimédia, le petit ameublement et les jouets. Michel-Édouard Leclerc propose deux mesures pour « réduire ces échanges commerciaux »: premièrement, veiller au respect des normes européennes pour les produits importés, et deuxièmement, prendre en compte les conséquences environnementales de ces flux. 🌱
Dans le contexte de la guerre commerciale initiée par Donald Trump, il appelle également au patriotisme économique parmi les grands dirigeants d’entreprises, parmi lesquels Bernard Arnault, qui envisagent d’investir massivement sur le sol américain. Il leur enjoint de « rester unis » et de « agir en tant que nation ». « Il est crucial de respecter un certain rythme dans les négociations, qui sont particulièrement féroces. Même dans le monde des affaires, il convient d’avoir une vision claire des enjeux, et je trouve qu’il est bon que le président de la République exhorte chacun à respecter ce tempo », déclare-t-il, tout en appelant à « laisser » Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, prendre les rênes des discussions. « Dans une négociation internationale, il est impératif d’agir de concert, plutôt que chacun dans son coin », conclut-il.
