Nouveau tournant dans les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine
Le 10 avril marque une étape significative dans le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine. En réaction aux surtaxes américaines, Pékin envisagerait de nouer de nouveaux partenariats commerciaux, notamment avec des clients européens. Cette situation suscite des inquiétudes à Bruxelles, où l’on redoute une importante afflux de produits chinois à bas prix, en particulier dans le secteur de l’habillement.
Guillaume Gibault, le créateur de la marque française de sous-vêtements, Le Slip Français, a déjà constaté une concurrence accrue en provenance de Chine, qui pourrait se renforcer avec les nouvelles restrictions commerciales imposées par les États-Unis. Il met en lumière la différence de prix entre son pack de cinq slips, au prix de 93 euros, et celui d’un lot équivalent provenant de Chine, proposé à seulement 20 euros. En raison de cette concurrence sévère, sa petite entreprise a frôlé la faillite l’an dernier, et l’invasion potentielle de produits chinois sur le marché européen pourrait sonner le glas de ses espoirs de survie.
Un afflux inquiétant d’importations chinoises
Guillaume Gibault exprime son désarroi face à cette situation : « Nous avons adapté notre modèle d’affaires pour rester compétitifs, en réduisant nos prix de moitié (…) mais si d’autres concurrents menacent d’atterrir sur le marché avec des prix encore plus bas et des stratégies encore plus agressives… nous ne sommes pas des magiciens. » En 2024, l’Union européenne a désormais importé plus de 84 milliards d’euros en vêtements, dont 28% proviennent de Chine. Un expert du secteur met en garde que si cette tendance se poursuivait, l’UE pourrait être contrainte d’agir promptement pour protéger son marché.
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