La menace chinoise sur le marché des sous-vêtements en France 🌍

La question se pose : la Chine va-t-elle diriger de nouveaux flux de conteneurs vers l’Europe, freinant ainsi son commerce avec les États-Unis ? Cette inquiétude est palpable chez une entreprise française spécialisée dans la confection de sous-vêtements, située à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.

Guillaume Gibault, le créateur du Slip Français, une marque qui valorise le « made in France », souligne déjà l’ampleur de la concurrence venus de Chine, qui pourrait s’accentuer en raison des mesures tarifaires prises par les États-Unis à l’encontre de Pékin.

Pour illustrer ses propos, il compare le prix de son pack de cinq slips, fabriqués localement, à celui d’un lot similaire provenant de Chine. Alors que le prix de son produit s’élève à 93 euros, celui du lot chinois n’atteint que 20 euros. Pour cette PME qui a frôlé la faillite l’année précédente, une nouvelle vague d’importations chinoises sur le marché européen pourrait représenter un coup fatal.

Des volumes d’importation en forte hausse

« Nous avons transformé notre modèle économique pour proposer des prix compétitifs, réduisant nos tarifs de moitié (…) mais si de nouveaux acteurs encore plus économiques arrivent, nous ne pourrons pas rivaliser indéfiniment », déclare Guillaume Gibault, visiblement inquiet pour l’avenir de son entreprise. En 2024, l’Union européenne a enregistré des importations de vêtements s’élevant à plus de 84 milliards d’euros, dont presque 28 % provenaient de Chine. Selon les experts du secteur, si cette tendance se renforce, l’Union européenne devra réagir rapidement pour sauvegarder son industrie locale.

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