Réaction de Flavien Neuvy suite à l’annonce de Donald Trump
Flavien Neuvy a réagi à l’annonce de Donald Trump, qui a déclaré mercredi l’imposition de taxes douanières de 25 % sur toutes les voitures étrangères importées aux États-Unis. Sur franceinfo jeudi 27 mars, l’économiste a affirmé : “Nous ne serons pas directement concernés, les productions françaises ne subiront que peu d’impact.” Cette décision du président américain vise à instaurer ces droits de douane de manière permanente dès le 2 avril prochain.
Neuvy a mis en lumière l’état de l’industrie automobile en France, évoquant que “2024 a marqué un point bas avec seulement 1,3 million de voitures produites”, un chiffre inédit depuis les années 1970. “Nous n’en exportons que très peu, et même moins vers les États-Unis”, a-t-il noté. Néanmoins, il a souligné que la décision de Trump pourrait affecter le groupe français Stellantis, qui possède notamment les marques américaines Chrysler et Jeep, qu’il considère comme “très importantes”. “Stellantis est logiquement concerné par ces droits de douane, une partie de sa production étant réalisée au Mexique”, a précisé Neuvy.
Impact sur le marché européen
Flavien Neuvy a avancé que “ces droits de douane risquent d’affecter l’Europe, car” les États-Unis représentent le principal marché d’exportation pour les constructeurs européens, avec environ 700 000 voitures exportées chaque année. “C’est un marché clé, surtout pour les voitures haut de gamme, bien que l’Allemagne semble être plus touchée”, a-t-il ajouté. Neuvy a également mentionné l’impact potentiel sur les constructeurs asiatiques, notamment au Japon et en Corée du Sud.
Enfin, il a souligné que cette décision de Trump pourrait également avoir des répercussions sur l’économie américaine, car les pièces détachées seront également soumises aux nouveaux droits de douane. “Les fabricants américains feront face à des conséquences directes et indirectes”, a-t-il expliqué. Selon lui, cela entraînera une hausse des prix de vente pour les consommateurs américains, ce qui pourrait s’avérer contre-productif pour l’emploi aux États-Unis.
