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    Reportage



  



  


  
  "Je suis un peu inquiet pour l'avenir" : dans les ateliers de Shein en Chine, les craintes se font sentir avec l'augmentation des droits de douane

Ces inquiétudes sur l’avenir des ateliers Shein en Chine qui vont bouleverser votre opinion !

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Les nouvelles mesures douanières récemment mises en place par Donald Trump vont profondément affecter les acteurs majeurs du e-commerce. Dans la région de Canton, où se situent les ateliers de Shein, les employés expriment leurs préoccupations face à cette situation.

Le conflit entre les États-Unis et la Chine continue d’escalader. Dans la nuit du 8 avril, Donald Trump a décidé d’agir en imposant des droits de douane supplémentaires de 50 % sur les produits chinois. Les importations en provenance de Chine seront désormais soumises à une taxation historique de 104 %. Un autre décret a également été signé, triplant les droits de douane sur les petits colis venant de Chine, dont la mise en œuvre commencera le 2 mai. Des entreprises telles que Shein sont clairement touchées par ces mesures, et l’inquiétude grandit parmi les employés de ces ateliers de confection.


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Au cœur du « village de Shein », un ensemble d’ateliers situés à Canton, la production bat son plein, mais l’atmosphère est tendue. La propriétaire d’un des ateliers témoigne de son inquiétude face à ces nouvelles taxes : “Notre volume de commandes est probablement voué à diminuer, et cela aura indéniablement un effet sur notre activité. »

« Actuellement, pour chaque vêtement vendu, je réalise seulement 1,20 euros de bénéfice. Avec ces nouvelles taxes, il me sera impossible de continuer de cette manière. Qui accepterait de travailler à perte ? »;

Un des chefs d’atelier de Shein

à franceinfo

« C’est le consommateur américain qui doit subir cette taxation, c’est à lui d’assumer les conséquences de cette décision. Les États-Unis sont les véritables responsables. Comment peut-on nous demander de gérer cette situation ? Je n’ai pas de réponse. » s’indigne-t-elle. Ce conflit a pris une tournure nationale, et le gouvernement chinois se penche sur la question.

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Des milliers d’employés, déjà dans des conditions de travail précaires, craignent désormais pour leur avenir. « Je ressens de l’inquiétude pour le futur. J’ai peur que mon employeur reçoive moins de commandes, ce qui affecterait toute la chaîne de production. Pour l’instant, je n’ai pas d’autre choix que de continuer à travailler pour subvenir aux besoins de ma famille,” témoigne un ouvrier.

Évaluer les ambitions à la baisse

Dans un atelier voisin, une chef d’entreprise a déjà envisagé de réduire son personnel. “Si je ne fais plus de bénéfice, je prendrai la décision d’arrêter la production. Je dois déjà faire face à des coûts fixes comme le loyer, qui est élevé. Déménager dans un espace moins cher m’obligera à réduire le nombre de mes ouvriers, seulement quelques personnes suffiront, et je pourrais même travailler seule si nécessaire,” raconte-t-elle.

Un peu plus loin, dans un atelier plus modeste, le propriétaire projette de réduire ses attentes. “Nous produisons des ceintures pour de grandes marques. J’avais envisagé d’acheter deux nouvelles machines cette année, mais avec la chute des commandes, je vais continuer à travailler avec celle que j’ai déjà. Le commerce international n’est désormais plus une option fiable,” explique-t-il.

Les rumeurs d’une éventuelle baisse des salaires circulent déjà dans le village. Un ouvrier souligne que son salaire actuel s’élève à quelques centimes par vêtement et affirme que s’il devait voir ses revenus diminuer encore, il préférerait retourner chez lui et faire face au chômage plutôt que de vivre cette situation.

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