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Droits de douane : chez King Jouet, "un tiers des jouets que l'on vend vient de fabricants français ou européens", assure la responsable RSE du groupe
          Coralie Gueydon, responsable RSE du groupe King Jouet, était l'invitée éco de franceinfo, vendredi 11 avril.

Ces jouets français chez King Jouet : découvrez pourquoi un tiers est local !

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King Jouet : l’engagement RSE au cœur de la stratégie de l’enseigne

Coralie Gueydon, directrice RSE du groupe King Jouet, était l’invitée éco de franceinfo, le vendredi 11 avril. Elle a révélé que « un tiers des jouets que nous proposons proviennent de fabricants français ou européens« . Cette déclaration fait écho aux préoccupations actuelles concernant les droits de douane américains et la concurrence accentuée avec la Chine, qui pourraient influencer le marché du jouet en France. À l’heure actuelle, 80 % des jouets sont fabriqués en Chine, et des marques emblématiques comme Monopoly, Pokémon ou Barbie poursuivent leur production majoritairement aux États-Unis.


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Une initiative pour le recyclage des jeux de plein air

King Jouet a récemment lancé une campagne spéciale pour le recyclage des jeux d’extérieur. Coralie Gueydon explique : « Les jeux en bon état seront remis à des associations pour leur offrir une seconde vie, tandis que ceux qui ne peuvent pas être réutilisés seront orientés vers une filière de recyclage« . Ainsi, l’enseigne s’engage à réduire les déchets en valorisant ces jouets. Coralie Gueydon aspire à prendre la relève de son père et devenir la sixième génération à la tête de l’enseigne.

Les défis du marché du jouet face à la dépendance à la Chine

D’après notre invitée, quelles seront les répercussions pour vos magasins, surtout avec 80 % de jouets produits en Chine et l’augmentation des taxes américaines ?

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Coralie Gueydon : Depuis plusieurs années, nous cherchons à diminuer notre dépendance au sourcing en provenance de Chine. Actuellement, notre ratio est de deux tiers provenant d’autres sources, notamment locales, et un tiers en provenance de fabricants européens. Cela nous place dans une position plus favorable par rapport à d’autres enseignes.

Les marques américaines sous licence face à l’incertitude

Qu’en est-il de l’approvisionnement pour des marques bien connues comme Monopoly ou Barbie ? Anticipez-vous des problèmes ?

Nous sommes en train d’étudier cette question de près. Il est difficile de prévoir précisément les impacts futurs, mais nous faisons tout pour diversifier nos canaux d’approvisionnement. Néanmoins, des défis se dessinent pour nos fournisseurs.

Les licences Disney, un atout dans votre magasin ?

Coralie Gueydon : Absolument. Les licences puissantes de Disney, telles que Stitch, qui fait parler d’elle avec la sortie d’un nouveau film, ainsi que La Reine des Neiges, demeurent des valeurs sûres dans l’univers des jouets. Ces personnages sont très populaires auprès des enfants, qui poussent souvent leurs parents à choisir ces jouets.

Et les adultes ?

Coralie Gueydon : En effet, de nombreux adultes se replongent dans leurs souvenirs d’enfance grâce à ces licences. Stitch, par exemple, touche à la nostalgie autant qu’à l’actualité pour les plus jeunes.

Un recyclage responsable grâce au « grand ménage de printemps »

Que devenons ces jeux de plein air récupérés lors de votre opération ?

Tous ces jouets encombrants comme les toboggans ou les porteurs extérieurs sont traités par la filière Écomaison. Les articles qui sont en bon état seront offerts à des associations, tandis que les jeux impossibles à réutiliser seront recyclés. Notre but est de maximiser la valorisation des jouets et minimiser les déchets.

L’innovation autour des jouets écoresponsables

King Jouet a lancé le concept de seconde main et de « jouet score ». Quelles sont vos motivations derrière cela ?

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Coralie Gueydon : Ce projet est le fruit d’une réflexion collective au sein de nos équipes. À partir de 2019, nous avons mis en place une approche globale concernant le cycle de vie des jouets, du moment de l’achat à leur valorisation après utilisation, tout en proposant un système de réparation et des articles neufs et d’occasion avec King Okaz.

Une transition générationnelle en douceur

Votre père Philippe Gueydon a-t-il influencé ces changements ?

Coralie Gueydon : Il existe clairement un aspect générationnel. Je fais partie de la génération plus consciente des enjeux environnementaux actuels, mais mon père a toujours soutenu ces idées, ce qui a facilité leur intégration au sein de l’entreprise.

Une direction familiale en évolution

Comment s’organise cette transition au sein de la direction ?

Nous sommes dans une phase intermédiaire avec mon beau-frère Noam, qui diriger le pôle produits. La passation de pouvoir se fait progressivement, pour une transition en douceur sur les prochaines années.

Travailler en famille : un atout ou un défi ?

Coralie Gueydon : Collaborer avec mon père depuis 2017 s’est révélé être une expérience enrichissante. J’apprécie de transmettre cet héritage familial, étant la sixième génération à reprendre le flambeau et avoir vécu les évolutions au sein de l’entreprise.

La majorité familiale retrouvée

La famille Gueydon a-t-elle toujours eu le contrôle du groupe ?

Non, il y a environ quinze ans, notre famille avait cédé le contrôle au profit d’un actionnaire italien. Cependant, après un rachat effectué par mon père, nous détenons aujourd’hui 70 % du capital. Cela nous permet de poursuivre notre partenariat tout en assurant un contrôle majoritaire familial, ce qui est gratifiant.

Impliquer les employés dans le groupe

Les salariés auront-ils également la possibilité de devenir actionnaires ? Quelle influence cela va-t-il avoir sur votre direction ?

Coralie Gueydon : C’est essentiel pour nous : nous avons toujours veillé à rester à l’écoute de nos collaborateurs. Leur donner la possibilité de devenir actionnaires à hauteur de 5 % renforcera leur implication et témoignera de la valeur de leur contribution au sein de l’entreprise.

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