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Ouverture des commerces les jours fériés : "Nous sommes face à une crise du temps", analyse Jean Viard
          Des voix s'élèvent chez les boulangers et les fleuristes pour obtenir le droit de faire travailler leurs salariés le 1er-Mai. La loi pourrait évoluer. Les jours fériés sont de plus en plus banalisés.

Ces jours fériés menacés : ce cri urgent des boulangers et fleuristes face à la crise !

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Les boulangers et fleuristes réclament le droit de travailler le 1er-Mai

Des revendications émergent des secteurs de la boulangerie et de la fleuristerie concernant le travail pendant la fête du 1er-Mai. Le président de la fédération des boulangers a récemment exprimé son opposition à l’interdiction de faire travailler leurs employés ce jour-là. Ce point de vue est également soutenu par les fleuristes, qui demandent une modification de la législation actuelle. Les représentants politiques s’apprêtent à examiner cette question dans un avenir proche. Par ailleurs, un nombre croissant de commerces restent ouverts lors d’autres jours fériés comme le 8-Mai, l’Ascension, le 14 juillet ou le 15 août, témoignant d’une banalisation des fêtes.

L’importance des jours fériés dans notre société

Jean Viard aborde la question de l’héritage des jours fériés en Europe. Beaucoup d’entre eux ont des racines catholiques, ce qui pose un problème d’inclusion pour les différentes croyances, comme celles des musulmans ou des juifs. La société est encore marquée par une structure qui pourrait être réévaluée. En parallèle des jours religieux, il existe aussi des jours fériés républicains, souvent liés à des événements historiques et mémoriels. Le 1er-Mai, quant à lui, est issu des luttes des travailleurs, notamment des boulangers qui souhaitaient obtenir de meilleures conditions de travail en arrêtant d’exercer la nuit. Il est fondamental que cette journée reste chômée, contrairement à d’autres jours fériés qui voient un nombre croissant de travailleurs sur le terrain. Il est donc essentiel de sauvegarder la signification de cette fête qui symbolise le repos.


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Pourquoi assiste-t-on à une banalisation des jours fériés ?

Jean Viard analyse les facteurs économiques en jeu. Il est évident que des pressions économiques influencent cette tendance, mais il est crucial de se rappeler qu’auparavant, la gestion du temps était fortement influencée par la religion. Les plus démunis, par exemple, n’avaient pas de jours de repos pour travailler sans interruption. Ce n’est qu’avec la Révolution française que le temps a commencé à être considéré comme une ressource liée au travail, avec l’abolition des jours chômés, dont le dimanche, qui ne revient qu’en 1906. Aujourd’hui, nous vivons dans une ère où le temps est censé être à notre disposition, mais les rythmes de vie varient d’une personne à l’autre. La structure de notre temps collectif a beaucoup évolué, comme l’a souligné la distinction entre l’influence de l’Église puis de l’État.

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Les conséquences de la réduction des jours fériés

Jean Viard souligne l’impact sur les moments familiaux. La fragmentation des vacances scolaires et la diminution des jours fériés créent une rupture dans le temps collectif, qui est essentiel pour maintenir le lien familial. Une telle situation entraîne une véritable crise intergénérationnelle en matière de partage du temps. Il est vital de réfléchir à ces enjeux en matière de calendrier scolaire et de la manière dont nous pouvons organiser le temps pour favoriser à la fois le travail, l’éducation et les relations familiales, qui sont au cœur de notre vie sociale.

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