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E551, E170, E341... Les nanoparticules, ces additifs microscopiques que l'on retrouve partout dans nos assiettes
          On les retrouve dans de nombreux produits alimentaires et l'étiquetage laisse souvent à désirer. Quels risques ? Quelles réglementations ? Patricia Chairopoulos de "60 millions de consommateurs" a mené l'enquête.

Ces nanoparticules E551, E170, E341… cachées dans nos assiettes sont-elles vraiment dangereuses ?

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Les nanoparticules dans nos aliments : enjeux et incertitudes

Les nanoparticules font leur apparition dans une diversité de produits alimentaires, et leur étiquetage pourrait être amélioré. Quels sont les risques associés ? Quelles sont les réglementations en place ? Patricia Chairopoulos, responsable de la rubrique alimentation et environnement au sein de 60 millions de consommateurs, a réalisé une enquête approfondie à ce sujet.

Parmi les additifs présents, on retrouve la silice amorphe (E551) et le carbonate de calcium (E170). Ces substances, sous forme de nanoparticules, sont intégrées dans de nombreux aliments. Patricia Chairopoulos souligne que « la réglementation à ce propos reste floue ». Le progrès en matière de recherche sur ce sujet avance lentement, car il n’existe pas de définition uniforme pour ce qu’est une nanoparticule. De plus, le domaine de la toxicologie manque souvent des ressources financières nécessaires pour faire avancer les études.



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Pour mieux comprendre les nanoparticules

franceinfo : Que sont réellement les nanoparticules ?

Patricia Chairopoulos : Les nanoparticules désignent des substances comme l’oxyde de fer ou le silicium, dont les dimensions les plus petites sont inférieures à 100 nanomètres, soit 1/10 000 000 de mètre, équivalant à environ 1/50 000e de l’épaisseur d’un cheveu humain. Dans l’industrie agroalimentaire, ces nanoparticules sont principalement des additifs qui bénéficient de propriétés spécifiques, leur permettant, par exemple, de modifier la texture ou la couleur d’un aliment. Prenons l’oxyde de fer, utilisé comme colorant rouge dans certaines confiseries.

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Les risques pour la santé associés à ces substances restent encore partiellement inexplorés. Toutefois, leur taille minuscule leur permet de franchir diverses barrières biologiques, comme celle de l’intestin, et de se disperser dans l’organisme. Leur forte réactivité peut engendrer des effets indésirables, comme c’est le cas avec le dioxyde de titane (E171), qui, lorsqu’il est sous forme nano, est largement utilisé dans les bonbons et les pâtisseries, mais a été associé à un risque accru de cancers colorectaux.

État des lieux réglementaire

Les nanoparticules sont-elles interdites ?

Actuellement, la seule substance prohibée dans les produits alimentaires en France et dans la zone européenne est le dioxyde de titane, une interdiction en vigueur depuis 2020 en France et 2022 dans l’UE. En théorie, les fabricants doivent obtenir une autorisation avant de commercialiser des denrées contenant des nanoparticules. De surcroît, depuis décembre 2014, un règlement européen impose aux industriels d’indiquer la mention [nano] aux ingrédients concernés sur l’étiquetage.

Les industriels face à la réglementation

Les fabricants respectent-ils ces normes ?

Il s’avère que la plupart des industriels n’admettent pas utiliser de tels ingrédients. La véracité de cette affirmation reste indémontrable. Certains d’entre eux peuvent ne pas avoir accès à l’ensemble des informations fournies par leurs fournisseurs, ou ne pas disposer de l’équipement nécessaire, comme un microscope électronique, pour analyser les nanoparticules. En plus, ils peuvent s’appuyer sur la définition de la Commission européenne, qui stipule qu’un matériau est considéré comme « nano » s’il contient au moins 50 % de particules ayant des dimensions entre 1 nm et 100 nm. Ainsi, une entreprise dont un ingrédient est composé à 49 % de particules nano ne serait pas tenue de l’étiqueter.

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La transparence sur les emballages

Les informations figurent-elles sur les étiquettes ?

Lorsque les fabricants ont connaissance de l’utilisation d’additifs sous forme nano, ceux-ci devraient figurer sur les emballages. Néanmoins, cette mention est souvent absente, même si elle est légalement requise.

Produits contenant des nanoparticules

Quels produits sont concernés ?

La silice amorphe, ou E551, est l’additif en partie nano le plus utilisé dans le secteur agroalimentaire. On la retrouve dans divers produits en poudre tels que les cappuccinos solubles, les pastilles à la menthe et les nouilles instantanées. En outre, le carbonate de calcium (E170), employé comme colorant blanc, est couramment utilisé dans des chewing-gums et des boissons végétales.

Les laits infantiles ne font pas exception et peuvent contenir plusieurs de ces additifs, incluant le carbonate de calcium (E170), qui apporte du calcium, ainsi que les phosphates de calcium (E341), le carbonate de magnésium (E504), et l’anti-agglomérant E551.

🍽️ Il est évident que la présence de nanoparticules dans les aliments soulève des interrogations légitimes concernant la santé publique. La transparence et la réglementation doivent s’accroître pour assurer la sécurité des consommateurs.

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