La période de forte consommation observée durant les confinements liés au Covid appartient désormais au passé, marquée par une grande activité de réaménagement dans les foyers.
En 2022, les grands magasins de bricolage tels que Castorama, Leroy-Merlin, Bricomarché et Monsieur Bricolage ont enregistré une baisse de 4,5% de leurs ventes. Le chiffre d’affaires s’est établi à 22 milliards d’euros, soit un milliard d’euros de moins par rapport à l’année précédente.
Bien que cette diminution puisse sembler marginale, ses répercussions sont significatives. En effet, cette baisse ne touche pas uniquement les outils ou les matériaux de bricolage mais influence également les ventes de meubles. Moins de bricolage implique moins d’achats de mobilier à assembler et d’appareils ménagers.
Un déclin influencé par le marché immobilier
Le principal facteur de cette baisse est la diminution des transactions immobilières sur l’ancien. Lorsqu’un logement est vendu, les travaux de rénovation s’effectuent généralement entre un et trois ans après l’achat, souvent en fonction des contraintes budgétaires. Ainsi, le ralentissement des ventes engendre un report des travaux et des achats d’outillage nécessaires.
En outre, l’hésitation des consommateurs joue également un rôle essentiel. Face à une incertitude concernant l’évolution de leur pouvoir d’achat, beaucoup choisissent d’attendre avant de s’engager dans des projets. De plus, les préoccupations réglementaires liées à l’achat d’immobilier destiné à la location, notamment les exigences de performance énergétique et l’élimination des logements énergétiques inefficaces, entraînent des coûts additionnels. Ces éléments pèsent lourdement sur les ménages, déjà préoccupés par l’évolution de leur situation financière.
Perspectives de redémarrage
La baisse des ventes est visible tant en magasin qu’en ligne. On peut l’observer à travers les recherches effectuées sur Google concernant l’aménagement domestique et le bricolage. D’après l’Inoha, l’association professionnelle des industriels de l’habitat, les requêtes associées à ces thématiques ont chuté de 8% au cours de l’année écoulée.
Cependant, les professionnels du secteur ne cèdent pas au pessimisme. Ils notent un regain d’activité dans le crédit immobilier depuis quelques mois, ce qui pourrait favoriser un redémarrage progressif du marché de la rénovation.
