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EDF : le sujet des tarifs au cœur des dossiers qui attendent le nouveau PDG Bernard Fontana
          L’assemblée générale d’EDF a validé lundi la nomination de Bernard Fontana pour succéder à Luc Rémont. Transition, investissements capitaux et prix de revient, le nouveau PDG a d’importants défis à relever.

Ces tarifs d’électricité : la révélation qui attend le nouveau PDG d’EDF, Bernard Fontana !

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Bernard Fontana nommé PDG d’EDF

L’assemblée générale d’EDF a donné son feu vert lundi à la nomination de Bernard Fontana, qui succède à Luc Rémont. Ce dernier avait été écarté de manière inattendue par l’État le 21 mars, après deux ans et demi à la tête de l’entreprise. Luc Rémont avait suscité des tensions en essayant de défendre les intérêts d’EDF, ce qui avait conduit à un mécontentement parmi les grands clients industriels. La décision de le remplacer a été prise alors qu’un renouvellement de son mandat était prévu en juin.



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Pour Bernard Fontana, en provenance de Framatome, les enjeux sont multiples. Son objectif principal sera de redynamiser la production du parc nucléaire, qui reste la première source d’électricité en France. Cela implique de s’assurer que les 57 réacteurs nucléaires du pays fonctionnent efficacement pour augmenter leur production d’électricité.

Optimiser les équipements et investir dans les énergies renouvelables

Bien que les problèmes de corrosion identifiés chez EDF soient presque entièrement résolus, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour optimiser les équipements. Il est crucial d’augmenter la capacité des réacteurs et de gérer rigoureusement les délais et les budgets. Par ailleurs, le développement des énergies hydrauliques et éoliennes doit également être soutenu.

À 64 ans, Bernard Fontana a une connaissance approfondie du groupe, ayant été membre du conseil exécutif d’EDF, et ayant auparavant occupé un poste clé chez Framatome, ancienne division d’Areva spécialisée dans la fabrication des chaudières nucléaires. Son expérience en matière de problématiques industrielles s’est également renforcée lors de son passage en tant que vice-président d’ArcelorMittal.

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Il devra aussi se projeter vers l’avenir en préparant le nouveau programme nucléaire, incluant le lancement de six réacteurs de grande envergure promis par Emmanuel Macron, ainsi que huit autres projets à venir, dans un contexte budgétaire difficile. La dette d’EDF frôle déjà les 54 milliards d’euros, et les coûts associés à la construction des nouveaux réacteurs sont estimés à environ 70 milliards d’euros, un chiffre qui pourrait encore évoluer. La mise en service des premiers réacteurs, initialement prévue pour 2035, est désormais repoussée à 2038.

Le défi des tarifs de l’électricité

Un autre dossier délicat attend Bernard Fontana : les tarifs de l’électricité. C’est cette question qui a conduit à la mise à l’écart de Luc Rémont par l’Élysée. Le nouveau PDG doit établir de nouveaux accords avec les grands clients industriels, notamment ceux ayant des besoins énergétiques élevés, qui avaient rompu les relations avec son prédécesseur à la suite de tensions sur les prix.



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Les négociations passées sont complexes : EDF doit assurer sa rentabilité tout en respectant les obligations de l’État, qui détient 100 % du capital depuis deux ans et exige des prix de vente compétitifs. Bernard Fontana, comme son prédécesseur, sera confronté à cette dualité. Ce sujet des tarifs jouera un rôle central durant son mandat de quatre ans, un enjeu qui touche directement tous les Français. En effet, alors qu’EDF est contrainte de vendre son électricité au coût de revient, la question se pose : qui prendra en charge les investissements nécessaires ? Les utilisateurs individuels et les contribuables pourraient finissent par en assumer le coût.

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