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ToggleUn plongeon des rémunérations chez les livreurs et chauffeurs
Les indications récentes montrent une baisse significative des revenus horaires pour les travailleurs des plateformes de livraison. En effet, chez Uber Eats, le taux horaire brut a observé une chute de 25,9%, tandis que chez Stuart et Deliveroo, les baisses sont de 17,3% et 12,9% respectivement.
Le constat alarmant provient d’une analyse menée par l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi, publiée le vendredi 4 avril. Cette étude repose sur les données que les entreprises de livraison sont obligées de fournir chaque année sur l’activité de leurs livreurs et chauffeurs. Les chiffres révélateurs mettent en avant une baisse continue des revenus des travailleurs des plateformes, qu’ils soient chauffeurs VTC ou livreurs de repas, constatée sur une période de deux ans.
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Amandine, qui livre pour Uber Eats dans l’Essonne depuis quatre ans, témoigne : « Les changements de prix sont catastrophiques. L’année dernière, pour atteindre un chiffre d’affaires de 900 euros par semaine, il fallait réaliser 144 livraisons. Cette année, il en faut au moins 170. » Pour atteindre ces objectifs, Amandine explique qu’il lui est nécessaire de travailler tous les jours, en commençant tôt le matin et en finissant tard le soir : « Je me connecte plus tôt, je termine à des heures inimaginables. »
La baisse du chiffre d’affaires qu’elle constate est principalement attribuée à l’effondrement du taux horaire, qui a chuté de 18% en deux ans pour Uber Eats. Ce phénomène est également ressenti par des livreurs de Stuart et Deliveroo. Un autre facteur aggravant est le temps d’attente allongé devant les établissements de restauration, une période non rémunérée : « On se retrouve à attendre parfois jusqu’à 20 minutes par commande. Ensuite, après la livraison, il faut souvent patienter chez le client… Tout cela n’est pas compensé par la rémunération. C’est inacceptable. »
Des conséquences sévères pour les chauffeurs VTC
Cette crise de rémunération touche également les chauffeurs VTC. Pierre, chauffeur à Bordeaux travaillant avec Uber et Bolt, constate une chute de ses revenus : « Ces derniers mois, j’estime être à moins de 20%. C’est la déroute! »
Il observe que les tarifs des courses ont fortement diminué : « Une course qui coûtait 30 euros de l’aéroport de Bordeaux à la gare ne vaut plus que 22 ou 23 euros aujourd’hui. Je crains que la situation n’empire. Pour ma part, j’ai mes propres clients, donc je parviens à m’en sortir, mais d’autres chauffeurs dépendants de ces plateformes se retrouvent dans une situation critique. »
D’après les estimations de l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi, un chauffeur utilisant Bolt a subi une perte moyenne de 9 500 euros de chiffre d’affaires entre 2022 et 2024.
📉 Alors que les plateformes continuent de croître, ces travailleurs voient leurs conditions se dégrader, plaçant leur avenir économique en péril.
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