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ToggleNouveau souffle pour l’adoption de l’IA dans les PME et ETI
Bien qu’une faible portion de dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) se soient lancés dans l’intelligence artificielle, une tendance émergente se dessine. En effet, d’après le dernier rapport du Lab de BPI France, la banque publique d’investissement, un nombre croissant d’entrepreneurs s’apprêtent à faire le saut.
Il ne s’agit pas d’une révolution instantanée, mais les progrès sont notables. En seulement 18 mois, « le taux d’adoption de l’intelligence artificielle a doublé dans les PME et les ETI », comme le souligne Philippe Mutricy, directeur des études de BPI France. L’enquête réalisée récemment auprès de 1 200 chefs d’entreprise révèle qu’environ un tiers d’entre elles a intégré l’IA de manière régulière ou lors de phases d’expérimentation. Parmi elles, un quart se tourne vers des solutions d’IA générative telles que ChatGPT, Copilot ou Gemini, dans le but de concevoir des contenus textuels, visuels ou musicaux. En revanche, 6 % d’entre elles se concentrent sur des IA non génératives pour l’analyse de données. Seule une minorité de 10 % exploite les deux types, avec des disparités significatives selon les secteurs d’activité.
Un autre indicateur marquant de cette évolution est le constat que plus de la moitié des dirigeants de PME et d’ETI estiment que manquer l’opportunité liée à cette technologie pourrait mettre en péril leur entreprise à court terme, notamment dans les 3 à 5 ans à venir. Néanmoins, plus de 50 % d’entre eux n’ont pas encore mis en place de stratégie d’intégration.
Solutions gratuites privilégiées par la moitié des entreprises
Les obstacles à l’adoption de l’IA sont variés. Les dirigeants éprouvent des difficultés à évaluer les promesses de gains en productivité, et la crainte d’un investissement initial élevé demeure présente. « Dans le domaine de l’IA générative, les frais d’abonnement sont relativement bas individuellement, mais la facture peut rapidement devenir élevée si l’on doit équiper plusieurs employés », constate Elise Tissier, directrice du Lab de BPI France.
En ce qui concerne les modèles d’IA plus sophistiqués, elle précise : « Pour des systèmes en boucle fermée utilisant les données de l’entreprise, les coûts peuvent monter à plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’euros, ce qui représente une charge considérable pour une petite société. »
En attendant d’y voir plus clair, près de la moitié des PME et des ETI ayant fait le saut utilisent des outils gratuits ou disponibles sur le marché. D’autres freins mentionnés par les dirigeants incluent les craintes liées aux fuites de données, la difficulté à détecter des cas d’usage pertinents et, pour 22 % d’entre eux, une réticence parmi les employés.
L’initiative IA souvent portée par le dirigeant
Selon l’enquête, plus d’un quart des 1 200 dirigeants sondés se montrent clairement opposés, ne voyant aucun intérêt à l’IA dans leur domaine d’activité. Ce groupe est particulièrement représenté dans les secteurs de la construction et du transport, ainsi que parmi les entreprises comptant moins de 20 salariés.
Les résultats soulignent également que l’adoption de l’IA chez les dirigeants de PME et d’ETI est influencée par l’âge et le niveau de formation. Les plus diplômés et les jeunes sont plus enclins à mettre à profit l’IA générative dans leur travail. En revanche, un retard notable est observé chez les femmes par rapport à leurs homologues masculins sur ces questions technologiques, reflet d’une tendance plus large dans la société.
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