Crise mondiale de l’automobile : Audi annonce une réduction significative de ses effectifs
L’annonce récente d’Audi, une filiale du constructeur Volkswagen, illustre encore une fois les difficultés qui frappent le secteur automobile à l’échelle mondiale. 🚗
En effet, de nombreuses entreprises de ce secteur, comme Stellantis aux États-Unis, Nissan du Japon et le géant Ford, qui envisage de réduire ses activités en Europe, multiplient les annonces de plans de départs. Le dernier en date concerne le constructeur allemand Audi, qui a déclaré le 17 mars qu’il allait réduire ses effectifs de 7 500 postes d’ici 2029. Bien que ce programme vise principalement l’Allemagne, Audi a exprimé son engagement à mener cette réduction de manière « socialement responsable« , cherchant à éviter les départs contraints. L’objectif principal se concentre sur la simplification de la bureaucratie interne et des structures de gestion.
Les défis de la concurrence des véhicules électriques
La rivalité accrue face aux véhicules électriques chinois constitue une source de tension pour Audi. Le constructeur a clairement indiqué que la réduction d’effectifs prévue d’ici la fin de la décennie a pour objectif de renforcer sa compétitivité sur la scène mondiale. Cette stratégie vise à faire face non seulement à la concurrence exacerbée, mais également aux exigences liées à la transition vers l’électrique. En effet, la fabrication d’un moteur thermique traditionnel nécessite environ cinq employés, tandis que pour un moteur électrique, ce chiffre chute à deux ou trois, réduisant ainsi les besoins en main-d’œuvre. Cela pousse les constructeurs automobile à s’adapter à cette nouvelle réalité du marché.
Un avenir incertain pour les équipementiers ?
Les deux plus importantes usines d’Audi en Allemagne, situées dans le sud du pays, recevront près de huit milliards d’euros d’investissements d’ici 2029 pour soutenir le virage vers la mobilité électrique. Un impératif indispensable pour éviter un déclin significatif. En 2024, la marque a enregistré la vente de 164 000 modèles tout électriques, marquant un recul de près de 10 % par rapport à l’année précédente. Audi a également dû fermer son usine de Bruxelles à la fin février. Cette installation pourrait, selon le gouvernement belge, être convertie en site de production de véhicules militaires, en réponse à la montée des tensions géopolitiques.
Cependant, ces changements ont des répercussions sur l’ensemble de la chaîne de production, affectant également les équipementiers. Avec une diminution du nombre de véhicules fabriqués, il en résulte moins de pièces comme les tôleries, les pare-chocs, les tableaux de bord et les systèmes électroniques à fournir. Les grands noms de l’équipement automobile français, tels que Valeo, Forvia et OpMobility (anciennement Plastic Omnium), expriment leur inquiétude quant à la possibilité d’être les prochaines victimes de cette crise. 🛠️
