Réduction des effectifs sans plan social
Moët Hennessy, la branche dédiée aux vins et spiritueux du géant LVMH, prévoit de réduire ses effectifs de 1200 postes, représentant ainsi 13% de ses employés, selon des informations relayées par Franceinfo le 2 mai. Cette décision, confirmant les révélations de La Lettre, s’inscrit dans une stratégie de retour à un effectif similaire à celui de 2019, qui se fera principalement par la gestion du turn-over naturel et l’absence de renouvellement des postes actuellement vacants.
Cette annonce intervient à un moment où le secteur des vins et spiritueux de LVMH a subi une chute significative en 2024, affichant une contraction de son chiffre d’affaires de 11%, se chiffrant à 5,9 milliards d’euros. LVMH a expliqué que, suite à trois années exceptionnelles, la normalisation de la demande post-Covid pour le champagne et le cognac, amorcée en 2023, se poursuit dans un climat de consommation plus délicat, surtout en Chine.
Un chiffre d’affaires en déclin
Pour le premier trimestre de 2025, la tendance à la baisse s’est maintenue, avec un recul de 8 % du chiffre d’affaires, descendu à 1,3 milliard d’euros, principalement en raison de la diminution des ventes de cognac. En 2024, les États-Unis représentaient 34 % des ventes de vins et spiritueux de LVMH, intégrant des marques prestigieuses telles que Moët, Dom Pérignon et Hennessy.
Le secteur du luxe avait misé sur le marché américain pour compenser le déclin des ventes en Chine, mais doit à présent s’adapter face aux droits de douane instaurés par l’administration Trump. Touché lui aussi par un ralentissement de la demande mondiale, LVMH a rapporté des résultats de ventes décevants au premier trimestre, avec une baisse de 2%, s’élevant à 20,3 milliards d’euros.
La division de LVMH dédiée aux vins et spiritueux englobe des noms prestigieux tels que Moët & Chandon, Dom Pérignon, Veuve Clicquot, Krug, Ruinart, Hennessy, Glenmorangie, Ardbeg, ainsi que Belvedere.
