Voir les points principaux
ToggleLes plateformes commerciales en ligne explosent en Europe
Au cours de l’année passée, les plateformes de commerce électronique ont doublé leur envoi de colis vers l’Europe comparé à 2022.
Dans un effort pour contenir cette dynamique croissante des plateformes en ligne, le Gouvernement français, par la voix du ministre de l’Économie Éric Lombard, doit annoncer de nouvelles régulations mardi 29 avril, lors d’une visite à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
: à lire aussi
Le phénomène commercial en provenance d’Asie est frappant. L’année dernière, les entreprises de e-commerce ont expédié plus de 4,5 milliards de petits paquets exemptés de droits de douane vers l’Europe, entraînant des tensions avec les commerces traditionnels qui peinent à faire face à cette concurrence jugée déloyale.
Bien que les consommateurs continuent à fréquenter les magasins physiques, leur comportement a changé. Un groupe d’adolescents s’est donné rendez-vous aux Halles à Paris ; ils profitent des nombreux commerces non pas pour acheter, mais pour flâner. Yacine, un acheteur régulier, partage : « J’aime acheter des bijoux, des écharpes, et d’autres petites choses pas chères… à 50 centimes ou un euro. Ça reste mieux qu’en magasin. »
Des prix défiant toute concurrence
Samia renforce cette tendance. Ses achats sur des plateformes en ligne chinoises surpassent ceux effectués dans des enseignes de fast fashion. Elle explique : « Un article chez H&M peut coûter jusqu’à 25 euros, alors que sur Shein, on le trouve pour deux euros. C’est franchement trop cher en magasin. »
Quant aux éventuelles déceptions à la réception des produits, Salima s’y est habituée. Pour elle, le prix ne justifie pas des attentes élevées : « La qualité est parfois médiocre. Par exemple, les tissus annoncés comme coton ne le sont souvent pas, mais sont en fait en polyester. De plus, il m’est déjà arrivé de recevoir deux fois le même pied en achetant des sandales. Cela arrive car, étant de la fast-fashion, ils doivent produire rapidement et font des erreurs. »
Effectivement, la rapidité du processus de production est hallucinante : Shein, par exemple, propose 7 000 nouvelles références de vêtements chaque jour. Cela représente un volume 900 fois supérieur à celui d’une enseigne classique. Même si la plateforme reste discrète sur ses chiffres, les estimations de Bercy évoquent une augmentation impressionnante de 900 % de son chiffre d’affaires en trois ans.
Une concurrence inéquitable pour les commerces français
Cette dynamique touche de nombreux commerces en France. Sophie, responsable d’une boutique de casquettes et de chaussures de marque, se désole : « C’est une concurrence déloyale. Ils pratiquent des prix de vente en dessous du coût d’achat, ce qui n’est pas viable pour nous. Ils captent l’ensemble du marché. » Elle note que 90 % des clients viennent en magasin pour essayer des produits avant de les acheter en ligne, n’hésitant pas à lui avouer leurs intentions. Sophie ne cache pas sa frustration : « On n’est pas là juste pour faire des essayages, nous avons besoin de revenus ! »
« On n’est pas une boutique d’essayage, on est des vraies personnes, on a besoin d’être payés à la fin de la journée, ce n’est pas juste ! »
Sophie, commerçanteà franceinfo
En réaction, Pierre a adaptéré son modèle de vente pour commercialiser ses crèmes de soin et shampoings en ligne : « On n’a pas le choix, on doit s’adapter. Désormais, on utilise ces grandes plateformes. Elles s’engagent à respecter les normes européennes, et les noms comme Temu ou Alibaba sont en pleine expansion. » Shein et Temu figurent désormais parmi les dix sites de commerce en ligne les plus visités en France.
Publications similaires :
- Ce qui tue le luxe français : découvrez cette incroyable vérité choquante !
- Cette fermeture des magasins C&A : la mode française face à un immense danger !
- Ces lobbies qui détruisent la loi sur la fast-fashion : découvrez la vérité choquante !
- Cette révélation choquante : plus de 40 % des Français deviennent accros aux achats en ligne !