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ToggleAnalyse de l’actualité avec Fabrice d’Almeida
Ce samedi, l’historien Fabrice d’Almeida nous éclairera sur les récentes annonces du président des États-Unis, Donald Trump, concernant l’augmentation des tarifs douaniers à l’échelle mondiale. Cette initiative évoque la stratégie de l’un de ses prédécesseurs bien connu pour ses initiatives en matière de guerre commerciale : Ronald Reagan.
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Élu à la présidence en 1980, Reagan se positionne comme un fervent patriote, à l’instar de Trump, en utilisant le slogan « Rendre l’Amérique grande à nouveau », lancé lors de sa campagne. Bien que Reagan prônait le libre-échange, il accusait les démocrates de promouvoir le protectionnisme.
Cependant, son mandat est rapidement mis à l’épreuve par l’essor économique du Japon. Les importations de voitures par des entreprises japonaises telles que Toyota, Honda, ainsi que des motos de Suzuki ou Yamaha, inondent le marché américain. Le domaine de l’électronique n’est pas en reste, avec des produits comme les télévisions ou les magnétoscopes de Sony et Toshiba. Face à cette situation, le président républicain, conseillé par des économistes monétaristes, change de cap et commence à brandir la menace de sanctions contre le Japon. Conscient du danger, le Premier ministre japonais Yasuhiro Nakasone propose de baisser les prix de certains produits, mais cela reste insuffisant. Lors d’une rencontre en 1983, Reagan accuse directement le Japon de protectionnisme dissimulé, tandis que Nakasone tente de contre-attaquer en proposant d’implanter des entreprises japonaises aux États-Unis.
Un accord de réévaluation du yen
Malgré cela, Reagan modifie sa tactique pour se concentrer sur la question monétaire. Il reproche au Japon d’entretenir un yen dévalué, ce qui favorise ses exportations vers les États-Unis. En 1985, il réussit à faire signer l’accord du Plaza à New York, marquant la fin de la libre fluctuation des monnaies. L’objectif est de faire monter le yen, ce qui se produit rapidement et impacte négativement les exportations japonaises. Parallèlement, les touristes japonais affluent vers Hawaï, profitant d’un change privilégié, presque comme une revanche historique après Pearl Harbor.
Cependant, le déficit commercial ne faiblit pas. Le Japon continue de dominer le marché, notamment grâce à son avance dans le secteur des semi-conducteurs. En 1987, Reagan déploie des mesures strictes sur ce marché, justifiant ses actions par une adresse télévisée au peuple le 25 avril. Bien qu’il clame ne pas être en guerre commerciale, la réalité est que ses actions visent clairement à protéger les emplois américains.
À la différence de Trump, ce dernier ne s’étend pas sur des mesures globales. Il opte pour une approche relativement libérale envers le Canada, cherchant à négocier un vaste accord de libre-échange entre les deux nations. Cet accord deviendra l’Aléna, conclu en 1992, après la fin de son mandat.
Pour Trump, Reagan n’a pas été assez radical
De nos jours, Trump considère que ces efforts sont largement insuffisants et obsolètes. À ses yeux, une protection ciblée ne peut suffire et il évoque une vision protectionniste qui remonte aux débuts de l’Amérique, lorsque le pays cherchait à s’affirmer face à la domination britannique.
Néanmoins, malgré son inspiration des exemples historiques, Trump pousse cette approche à un point extrême, flirtant avec l’absurde. 🚀💼
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