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"On n'a pas la même force de marketing" : face aux chaînes de boulangeries dans les zones périurbaines, les petits artisans s'accrochent

Cette lutte des petits artisans face aux géants de la boulangerie : un combat désespéré !

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Dans les zones périphériques des agglomérations, les boulangeries artisanales voient leur paysage concurrentiel évoluer. En effet, des chaînes de boulangeries s’installent à leur tour et continuent à croître, comme c’est le cas près d’Aix-en-Provence.

Ces enseignes portent des noms tels que Marie Blachère, Ange, Feuillette ou Louise et ont connu une expansion fulgurante au cours de la dernière décennie. Leur implantation se fait souvent dans les zones périurbaines où les boulangeries traditionnelles étaient déjà établies. Les artisans et les chaînes cohabitent dans ces secteurs, mais la lutte entre eux se révèle déséquilibrée, comme en témoigne la situation dans une zone industrielle autour d’Aix-en-Provence.



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Il est difficile de passer à côté du bâtiment noir en forme de cube qui abrite la boulangerie Ange, avec son vaste parking. Le nom de l’enseigne est affiché en lettres majuscules sur la façade. À l’intérieur, une foule se presse autour des caisses et des tables, tandis que des boulangers s’affairent en coulisses. « Cette visibilité est volontaire afin d’illustrer notre processus de fabrication sur place », souligne François Bultel, le créateur des boulangeries Ange.

Les chaînes de boulangeries intensifient les promotions

« Nous avons choisi de nous implanter là où la France a connu sa croissance, c’est-à-dire en périphérie des grandes villes, où réside une population de jeunes actifs. Ces localisations offrent des parkings accessibles et se trouvent sur des axes fréquentés… Les clients recherchent également des repères de marques, et une vraie demande se manifestait pour des commerces auparavant absents », explique-t-il.

Dans les boulangeries Ange, les clients peuvent observer les boulangers l&rsquo;uvre. Cette transparence vise dmontrer que notre pain est fabriqu sur place, prcise Franois Bultel, fondateur de la marque. <span>(ANNE-LYVIA TOLLINCHI / FRANCEINFO)</span>

L’enseigne propose des produits typiques tels que le pain, les viennoiseries et des plats, tout en multipliant les offres promotionnelles, à l’instar de la grande distribution. « Ici, les prix sont sensiblement plus bas », fait remarquer Philippe, un client satisfait.

« C’est agréable ici, et le stationnement est simple ».

Rosie, une cliente

à franceinfo

« Il existe d’autres boulangeries, mais leurs choix sont restreints et le stationnement est plus compliqué. Avec le temps, cela devient une habitude », affirme Joseph, un client fidèle.

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« Je privilégie l’artisanat aux chaînes »

Les boulangeries indépendantes, dont certaines disposent de locaux plus modestes, comme « Aux pains de César », une boutique ouverte il y a 11 ans, se retrouvent en concurrence.

« La compétition est rude ».

Corinne, responsable d’une boulangerie artisanale

à franceinfo

« Nous ne pouvons pas nous permettre d’aligner nos prix sur ceux des promotions, car nous nous tenons à un juste prix », déclare Corinne, sa responsable. Elle mise sur le « 100% fait maison » pour attirer et garder les clients. « Nous nous concentrons sur la qualité. Chacun a ses offres, mais nous avons les nôtres. Chacun a sa place dans ce marché », estime-t-elle. Cette stratégie semble porter ses fruits, comme le montrent les propos de Matthieu : « Je préfère acheter chez un artisan plutôt que dans une grande chaîne. La fraîcheur et la qualité sont au rendez-vous ».

Bien que certains artisans s’accrochent à leur modèle, d’autres, comme Alicia, s’inquiètent de l’essor de ces grandes chaînes. Marie Blachère possède près de 800 points de vente en France, tandis qu’Ange en gère presque 300. « C’est une véritable lutte inégale entre petits et grands », souligne-t-elle. « Nous ne pouvons pas rivaliser en termes de négociation pour les matières premières, ni en volume. La puissance marketing des chaînes nous écrase. Si cet écart continue de se creuser, notre patrimoine français risque de s’étioler. Nous ne pouvons pas combattre cette tendance ». Les syndicats de boulangers-pâtissiers constatent déjà une diminution des ouvertures de boulangeries artisanales dans les zones périurbaines du département. 🍞🏙️

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