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    Reportage



  



  


  
  "Si on n'a pas la décarbonation à Dunkerque, on est morts" : des salariés d'ArcelorMittal se mobilisent devant le siège social du groupe, à Luxembourg

Cette lutte désespérée à Dunkerque : ArcelorMittal face à un avenir sombre !

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Mobilisation des salariés d’ArcelorMittal contre les suppressions de postes

Une quarantaine de travailleurs se sont rassemblés le mardi midi devant le siège social d’ArcelorMittal à Luxembourg, dans le cadre de l’assemblée générale du grand groupe sidérurgique. Ces employés, accompagnés de représentants syndicaux, cherchaient à faire entendre leurs voix face à la menace de la suppression de 630 emplois sur les sites de production en France.

Parmi les manifestants, une trentaine de membres de la CFDT, vêtus de chasubles orange fluo, étaient arrivés en car de Florange, situé de l’autre côté de la frontière. Florian Killian, l’un des porte-parole, a déplié une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : « Pendant que les actionnaires se gavent, les salariés perdent leurs emplois. » Selon lui, les dividendes distribués aux actionnaires pourraient servir à préserver les emplois et soutenir l’industrie. « Derrière cette situation, il y a de nombreuses familles concernées, » a-t-il ajouté.

L’inquiétude des travailleurs dépasse les 630 postes menacés, une annonce faite deux semaines auparavant. Xavier Garat, employé depuis 31 ans sur le site de Maizières-lès-Metz et expert en acier pour automobiles, a partagé son expérience : « J’ai commencé à Saint-Germain-en-Laye. À l’époque, ce site et celui d’Unieux avaient déjà fermé. »

« On a tous été délocalisés en Lorraine, et maintenant on espère ne pas être délocalisés en Inde. »

Xavier Garat, chercheur sur l’acier des voitures

à franceinfo

Les syndicalistes de la CFDT ont tenté d’engager la conversation avec certains actionnaires. « Deux ou trois sont sortis, mais ils n’ont pas souhaité s’exprimer, » a déploré l’un des représentants. Un petit groupe de salariés portant des gilets rouges de la CGT a rencontré des difficultés similaires. « Nous avons essayé d’entrer dans l’AG, mais les agents de sécurité nous en ont empêchés, » a rapporté Christophe Paré, délégué CGT à Florange. Celui-ci a également interpellé le gouvernement français : « Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a déclaré qu’il n’avait rien à proposer. Que doit-il attendre, que les fermetures soient effectives ? Si la décarbonation de Dunkerque n’est pas mise en Å“uvre, nous sommes condamnés. »

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Des syndicalistes de la CFDT et de la CGT, devant le siège social du groupe ArcelorMittal, le 6 mai 2025, à Luxembourg. <span>(LAURIANE DELANOE / RADIO FRANCE)</span>

Interpellation du gouvernement concernant l’aide à ArcelorMittal

Le projet de décarbonation de l’usine située à Dunkerque est actuellement en stand-by. Nicola Davidson, porte-parole d’ArcelorMittal, a expliqué cette situation en évoquant un problème de « timing ». « Nous sommes conscients des difficultés rencontrées par ceux qui risquent de perdre leur emploi. Nous avions prévu d’avancer rapidement sur la décarbonation, mais il est risqué d’agir trop hâtivement, » a-t-elle précisé. « Si nous ne sommes pas certains que cela sera compétitif et que les politiques adéquates ne sont pas mises en place, cela pourrait fragiliser nos usines et les emplois qu’elles offrent. »

À l’extérieur, les employés exhortent le gouvernement à cesser de verser des aides à ArcelorMittal tant qu’aucune garantie de maintien d’emplois n’est assurée.

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