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ToggleLes éoliennes flottantes : une révolution dans le secteur de l’énergie
De plus en plus d’acteurs du domaine énergétique se tournent vers les éoliennes flottantes, une technologie innovante qui offre l’opportunité d’exploiter des zones éloignées, souvent hors de la vue, où les vents sont plus puissants. En Grande-Bretagne, qui domine le secteur européen de l’éolien offshore, les résultats des essais sont très prometteurs.
Le gouvernement britannique a pour objectif d’atteindre une production de 50 gigawatts d’électricité d’origine éolienne en mer d’ici 2030, ce qui suffirait à alimenter les deux tiers de la population de l’île, représentant près de 40 millions de personnes sur les 66 millions d’habitants. Avec la montée de cette technologie des éoliennes flottantes, Londres vise à fournir de l’énergie à plus de 4 millions de résidents d’ici la même date.
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Le projet a vu le jour en 2022 au large d’Aberdeen, dans le nord-est de l’Écosse, avec la mise en place de la ferme Kincardine. Barry MacLeod, le PDG de Flotation Energy, l’entreprise à l’origine de cette initiative, précise : « C’est la plus grande ferme éolienne flottante connectée au réseau électrique mondial ». Il ajoute que « Kincardine est composée de cinq turbines de 9,5 mégawatts chacune, avec deux câbles pour acheminer l’électricité. Bien qu’elles flottent, elles restent fermement ancrées. » Actuellement, ces cinq turbines fournissent déjà de l’électricité à 55 000 foyers.
Des éoliennes aussi hautes que la tour Eiffel
Cette technologie offre plusieurs avantages par rapport aux éoliennes traditionnelles, qu’elles soient terrestres ou fixes en mer. Premièrement, une éolienne flottante peut atteindre des hauteurs comparables à celles de la tour Eiffel, soit environ 300 mètres. De plus, ces structures sont installées sur de grandes bouées et fixées au fond marin par des chaînes, ce qui permet de les placer à des distances conséquentes de la côte, dans des zones où la profondeur atteint 200 à 300 mètres. Ce positionnement stratégique permet d’exploiter des vents plus puissants et plus constants que ceux observés près des rivages.
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Ériger des éoliennes fixes à de telles profondeurs n’est pas envisageable, comme l’explique Mike Tholen, responsable du développement durable au sein de l’organisation de l’énergie en mer au Royaume-Uni : « Ils appellent ça ‘monopile’, une sorte d’énorme cheminée qui supporte la turbine. Mais cette méthode présente des limites structurelles lorsque l’on parle de colonnes de 80 ou 90 mètres. » Ainsi, soit il faut construire de grandes structures pour ancrer les turbines, soit il est plus judicieux d’opter pour des éoliennes flottantes, qui sont moins coûteuses à installer.
Éoliennes éloignées : un impact visuel réduit
En éloignant ces éoliennes de la côte, il est également possible de minimiser l’impact visuel et acoustique, souvent associé aux éoliennes terrestres ou fixées au sol marin.
Ces installations pilotes sont aussi essentielles pour tester et améliorer cette technologie tout en surveillant son impact environnemental, notamment sur la faune aviaire. « Depuis le début de son exploitation, nous collectons des données sur Kincardine », déclare Barry MacLeod. « Nous effectuons des enregistrements grâce à des caméras et des dispositifs de détection de mouvement. »
« Nous avons observé très peu de collisions avec les oiseaux, bien moins que prévu. »
Barry MacLeodà franceinfo
« Cela remet en question l’idée selon laquelle les éoliennes auraient un impact négatif significatif sur les oiseaux marins, » conclut le directeur de Flotation Energy.
Ce projet pilote ouvre la voie à des initiatives de plus grande envergure en Grande-Bretagne, avec 35 nouvelles éoliennes flottantes prévues pour 2029, situées à 80 km de la côte écossaise. En France, le premier projet d’éolien flottant, initialement prévu pour 2024, devrait bientôt être mis en service à 25 km au large de Fos-sur-Mer, tandis que la première ferme éolienne flottante en Bretagne est projetée pour 2031.
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