La Direction générale des finances publiques (DGFiP) a récemment examiné les chiffres relatifs à la taxe foncière, notamment le montant moyen payé par les propriétaires dans chaque département. Des différences marquées ont été observées : les propriétaires de Mayotte et de la Seine-Saint-Denis font face à des factures bien plus élevées qu’à Creuse.

Selon les données fournies par la DGFiP le 6 mai, plus de 29,3 millions de notifications d’impôt sur la taxe foncière ont été envoyées cette année.

À noter que cet impôt local concerne tous les propriétaires occupants un logement au 1^er janvier de l’année d’imposition. La date limite de paiement de cet impôt est fixée chaque année en octobre, avec des délais variant entre le milieu et la fin du mois, en fonction du mode de règlement choisi (espèces, chèques ou virements en ligne).

Les départements d’Île-de-France et d’Outre-Mer en tête

En haut du classement, il est clair que les douze départements où le montant moyen de la taxe foncière est le plus élevé se trouvent en majorité en Île-de-France ou en Outre-Mer. En tête de liste, Mayotte se distingue avec une taxe foncière moyenne de 3 646 euros pour environ 13 000 avis, juste devant la Seine-Saint-Denis qui atteint 3 642 euros pour 422 000 avis. Viennent ensuite le Val-de-Marne (2 949 euros, 441 000 avis), la Guyane (2 931 euros, 43 000 avis) et l’Essonne (2 767 euros, 441 000 avis).

Cette situation peut s’expliquer par la présence de nombreux « multi-propriétaires », ce qui tend à hausser la moyenne. L’an dernier, une étude de MoneyVox avait comparé ces chiffres avec la taxe foncière par habitation : celui-ci était de 1 214 euros en Seine-Saint-Denis, tandis qu’en Mayotte, il était seulement de 693 euros.

L’augmentation la plus forte dans le sud

À l’opposé, la taxe foncière par propriétaire en Creuse (1 036 euros), Vendée (1 038 euros) et Haute-Corse (1 082 euros) reste légèrement supérieure à 1 000 euros en moyenne. La Haute-Corse fait également figure de bon élève, affichant l’un des plus forts taux d’augmentation avec une hausse de 5,66 % en un an.

Contrairement aux huit départements qui avaient affiché des hausses d’au moins 10 % entre 2022 et 2023 (avec une flambée de 41 % à Paris!), l’augmentation entre 2023 et 2024 apparaît plus modérée. Les valeurs locatives cadastrales, utilisées pour le calcul de la taxe foncière, ont effectivement progressé de 3,9 % l’année dernière, par rapport à 7,1 % en 2023.

Les Alpes-Maritimes se démarquent avec un montant moyen de taxe foncière qui augmente de 1 577 euros à 1 713 euros (+8,62 %), suivies de près par Mayotte (+7,58 %) et Meurthe-et-Moselle (+7,47 %).