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L'usine Caremag ambitionne "de produire 600 tonnes de terres rares", estime son président
          Ces "600 tonnes représentent 15% de la production mondiale actuelle", se félicite sur franceinfo Frédéric Carencotte, le président de la société Caremag.

Cette usine va révolutionner le marché avec 600 tonnes de terres rares, découvrez comment !

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Caremag : l’avenir du recyclage des terres rares en France 🌍

Frédéric Carencotte, président de la société Caremag, se réjouit de l’impact que son entreprise pourrait avoir sur le marché mondial des terres rares, proposant de produire 600 tonnes de ces matériaux d’ici 2027. Cela représenterait environ 15% de la production mondiale actuelle, souligne-t-il sur Franceinfo. Caremag, la première usine française de recyclage des terres rares, sera située à Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques. Carencotte indique : « Nous avons choisi de débuter avec une unité dédiée au recyclage d’aimants permanents, associée à une autre pour le raffinage des terres rares lourdes. » Cette démarche vise à produire des matériaux recyclés nécessaires à divers secteurs industriels.

Le projet de Caremag s’inscrit dans une stratégie visant à réduire la dépendance de la France envers la Chine, actuellement leader mondial dans le domaine. « De nos jours, 65% des mines de terres rares se trouvent en Chine et plus de 80% des opérations de raffinage y sont réalisées« , précise Frédéric Carencotte. En raison de l’absence de mines en France et en Europe, ce projet de recyclage d’aimants a été initié, renforçant ainsi l’indépendance stratégique du pays.

Les terres rares : un enjeu industriel majeur

Franceinfo : À quoi servent ces terres rares ?

Frédéric Carencotte : Les terres rares sont cruciales pour la fabrication d’aimants permanents, qui sont parmi les plus puissants disponibles sur le marché. Ils sont essentiels, notamment dans les moteurs électriques, car leur efficacité permet d’améliorer la performance de nombreux appareils, y compris les voitures électriques, les véhicules hybrides et les turbines d’éoliennes offshore, qui intègrent toutes des aimants permanents conçus à partir de ces matériaux.

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Un monopole chinois à briser

Actuellement, la domination chinoise sur le marché des terres rares est un véritable défi pour la France et l’Europe. « Nous dépendons entièrement de la Chine pour l’extraction et le raffinage« , explique Carencotte. En lançant son entreprise il y a six ans, il a envisagé non seulement de fournir des services, mais aussi d’élaborer un projet robuste de recyclage d’aimants, à partir desquels les terres rares pourront être extraites.

Une usine de recyclage à Lacq : une solution innovante ♻️

Caremag se concentrera sur le recyclage des aimants à partir de trois sources principales. Bien que de nombreux aimants soient intégrés dans des moteurs électriques, le recyclage de ces composants reste encore à ses débuts. Cependant, il existe déjà une grande quantité d’aimants en situation de récupération. Carencotte explique : « Lorsque l’on fabrique un aimant aux terres rares, des chutes de production de 15 à 30% surviennent, que nous allons recycler. » Aujourd’hui, ces chutes vont principalement en Asie, où elles sont traitées. Caremag prévoit de retenir ces matériaux pour construire une chaîne de recyclage locale.

La société va également collecter les chutes provenant des fabricants de moteurs et explorer le potentiel des aimants des équipements à fin de vie, comme les voitures usagées et les éoliennes décommissionnées. Avec la montée en puissance des trottinettes électriques, qui contiennent toutes des aimants aux terres rares, le potentiel de récupération est significatif.

Une souveraineté à conquérir

Toutefois, pour que Caremag atteigne ses objectifs de production de 600 tonnes de terres rares lourdes, une stratégie claire est indispensable. Un tel volume bouleverserait le paysage du marché, donnant à la France une chance de s’affranchir des importations. Carencotte souligne l’importance des financements sécurisés, notamment les 216 millions d’euros issus du soutien de l’État français ainsi que les 110 millions d’euros de partenaires japonais. Ces financements offrent une base solide pour la construction et le fonctionnement de l’usine pendant ses premières années.

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Le partenariat France-Japon comme levier

Concernant les craintes liées à une potentielle dépendance envers le Japon, Carencotte les relativise en les qualifiant de « partenariat complémentaire« . En effet, il considère la collaboration avec le Japon comme un moyen de sécuriser l’approvisionnement en terres rares sur le long terme tout en renforçant les capacités européennes.

Un futur prometteur pour l’usine Caremag 🚀

Bien que l’usine ne commence ses opérations qu’en 2027, Caremag a déjà débuté les négociations avec des clients potentiels, dont un contrat de dix ans avec Stellantis pour garantir l’achat des produits. Ce type de collaboration est fondamental, car il offre à l’entreprise une visibilité sur les volumes et les prix. D’autres accords sont également en cours, mais n’ont pas encore été rendus publics.

Ainsi, avec l’initiative prise par Caremag et le soutien des acteurs institutionnels ainsi que des industries, la France pourrait se positionner comme un acteur majeur du recyclage des terres rares et réduire sa dépendance face aux puissances étrangères. Un pas significatif vers une autonomie minière et industrielle en Europe ! 🌟

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