Le futur inattendu de la Renault R5 Turbo 3E : un moteur dissimulé dans les roues
La localisation du moteur d’une voiture est généralement une tâche familière pour la plupart des conducteurs, souvent accessible sous le capot. Cependant, cette routine pourrait changer avec les évolutions technologiques en cours dans l’automobile.
La toute nouvelle Renault R5 Turbo 3E, dévoilée à la mi-mars, présente un concept fascinant : son moteur est intégré à ses roues. Ce modèle innove en embarquant non pas un, mais deux moteurs électriques, chacun habilement camouflé dans les roues arrière du véhicule.
Cet agencement révolutionne la mécanique traditionnelle. En optant pour cette configuration, Renault élimine plusieurs composants intermédiaires tels que l’arbre de transmission, le différentiel et le cardan. Résultat : un gain d’espace considérable, tant pour les batteries que pour le volume du coffre. Ce choix technique favorise également une traction et une maniabilité accrues, chaque roue bénéficiant d’un contrôle distinct. 🚗⚡
Bien que cette approche soit novatrice pour le grand public, elle n’est pas totalement inédite dans le secteur. En réalité, de nombreux fabricants explorent cette technologie depuis plusieurs années. Certaines voitures, intégrant déjà ce type de moteur, circulent discrètement sur le marché, mais avec une diffusion limitée. L’objectif de Renault est de démocratiser cette technologie en l’intégrant à des modèles de plus grande diffusion.
Défis et obstacles à surmonter
Actuellement, la distribution de ces véhicules équippés de moteurs intégrés dans les roues reste confidentielle, en raison des nombreux défis techniques à relever. En effet, cette configuration expose les moteurs aux vibrations, débris et conditions climatiques, ce qui peut les rendre vulnérables. De plus, le poids additionnel au niveau des roues peut engendrer une expérience de conduite désagréable, surtout sur des routes dégradées, comme si l’on circulait avec des roues lourdes. Cela appelle à la nécessité de concevoir un nouveau type de suspension adaptée à ce système.
Un des obstacles majeurs à surmonter demeure le coût de production. Les moteurs destinés à cette technologie sont fabriqués en faible quantité, ce qui explique pourquoi aucun constructeur n’a encore réussi à les commercialiser à grande échelle. Pour la Renault 5 Turbo électrique, la production sera limitée à 1980 unités, rendant hommage à l’année de lancement du premier modèle. Les véhicules équipés de cette technologie pourraient se faire attendre jusqu’en 2030 et il faudra que de grands groupes automobiles s’engagent, seuls capables de produire ces moteurs en volume, tandis que beaucoup d’entre eux concentrent actuellement leurs efforts sur leur transition énergétique. 🔋
