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Impôts 2025 : ce que vous avez intérêt à corriger au plus vite (oui, même après la date limite !)

Impôts 2025 : ces erreurs à corriger d’urgence (oui, même après la date limite !)

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La date limite pour la déclaration des revenus est effectivement dépassée. Cependant, si vous avez commis une erreur, il n’est jamais trop tard pour corriger un oubli ! Une bonne nouvelle : le formulaire reste accessible tout au long de juin. Voici notre guide pratique pour revoir votre déclaration 2025 et identifier trois sources possibles d’erreurs : les cases piégées, les avantages fiscaux oubliés et les omissions inconscientes.

Vous avez manqué la chance de profiter d’une réduction d’impôt ? Vous avez utilisé la déclaration automatique mais omis de déclarer des frais liés à l’emploi à domicile ou à la garde d’enfants, bénéficiant ainsi d’un crédit d’impôt ? Vous constatez une omission après avoir pris connaissance de votre avis d’impôt 2025 ?

Impôt sur le revenu 2025 *
Jeudi 22 mai 2025 à 23h59
Mercredi 28 mai 2025 à 23h59
Jeudi 5 juin 2025 à 23h59

* Dates limites de déclaration 2025 pour les revenus 2024

Bien que la date limite soit dépassée, l’option « Accéder à la déclaration en ligne » reste affichée en bleu dans votre espace personnel sur impots.gouv.fr. Si vous avez réellement commis une erreur ou oublié de déclarer un revenu, il est encore possible de rectifier cela. Attention toutefois : ne corrigez pas sans raison valable ! En cas d’erreur, agir rapidement peut vous permettre de minimiser, voire d’éviter, des intérêts de retard. De plus, il serait regrettable de ne pas revendiquer un avantage auquel vous avez droit.

Un second avis d’impôt 2025 à prévoir

La Direction générale des finances publiques (DGFiP) met en garde : « la rectification en ligne de votre déclaration après la date limite sera qualifiée de tardive, entraînant automatiquement l’édition d’un nouvel avis d’impôt qui sera envoyé après les délais habituels. » Cela signifie qu’un premier avis sera disponible fin juillet dans votre « espace particulier » sur le site des impôts. Le paiement (ou le remboursement d’un trop-perçu) se fera probablement en deux fois plutôt qu’en une seule fois cet été.

1. Les cases piégeuses

Si vous êtes un « parent isolé »

La case « parent isolé » est placée tout au début de votre déclaration. Les parents qui affirment « vivre seuls » avec un ou plusieurs enfants à charge en 2024 doivent cocher la case T. Ce geste n’est pas anodin : il vous permet de bénéficier d’une demi-part fiscale supplémentaire, ce qui peut réduire considérablement votre impôt, bien que cet avantage soit plafonné à 4 224 euros. Les parents isolés peuvent également cocher cette case, même si les enfants ont une résidence alternée, on procède alors à un ajustement de l’avantage. »

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Si vous avez été parent isolé pendant au moins 5 ans et que vous vivez toujours seul, vous pouvez aussi cocher la case L, avec un avantage limité à 1 069 euros. Attention aux veufs et veuves, qui doivent cocher la case V pour des bénéfices fiscaux plus propices.

Si vous percevez des revenus de placements bancaires

Il y a quelques années, près de 8 millions de foyers fiscaux ont omis de cocher la case 2OP (choix par défaut) alors qu’ils auraient dû le faire. C’était en 2019, lors de sa première introduction, et les montants perdus ont été significatifs : jusqu’à 50 euros pour 1,6 million de ménages ! Depuis, Bercy a apporté des modifications. En théorie, le fisc vous alertera si vous faites un choix inapproprié en fin de déclaration.

Cette case est cruciale pour ceux qui perçoivent des revenus du patrimoine (livrets non réglementés, certains PEL, etc.) soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU), fixé à 12,80 % pour l’impôt sur le revenu. Les ménages non imposables ou faiblement imposés sont sensiblement avantagés en cochant cette case pour bénéficier d’une imposition au barème progressif.

2. Les réductions et crédits d’impôt oubliés

Si vos enfants sont au collège, au lycée ou à l’université

La réduction d’impôt s’applique quand vos enfants scolarisés au collège, au lycée ou dans l’enseignement supérieur. Vous devez indiquer le nombre d’enfants concernés aux cases 7EA (collège), 7EC (lycée) et 7EF (enseignement supérieur), ou à la ligne juste en dessous pour la résidence alternée. Cette réduction est souvent méconnue et, selon Oups.gouv.fr, fait partie des erreurs déclaratives les plus fréquentes. Moins de 2 millions de foyers remplissent ces cases chaque année, alors qu’il y a 3,4 millions de collégiens et 2,2 millions de lycéens dans le pays.

Si vos enfants sont nés entre 2018 et 2024

Si vos enfants avaient moins de 6 ans au 1er janvier 2024, tous les frais de garde ouvrent droit à un crédit d’impôt de 50 % sur le montant. Cet avantage concerne tout type de frais, y compris pour les services périscolaires, les crèches, et pas uniquement les salaires des assistantes maternelles. En cas d’oubli, veuillez vous rendre aux lignes 7GA-7GB-7GC selon l’enfant concerné. En tant que crédit d’impôt, cet avantage profits également aux foyers non imposables.

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Si vous faites des dons à des œuvres, des partis ou des syndicats

Près de 6 millions de foyers déclarent chaque année des dons aux organisations caritatives. Cependant, beaucoup ignorent la catégorisation correcte des dons. Tous vos dons en 2024 aux organismes d’aide aux personnes dans le besoin (comme les Restos du cœur ou la Croix-Rouge) doivent être déclarés sous la ligne 7UD, même si le paiement dépasse le plafond de réduction à 75 %, fixé à 1 000 euros cette année. Bercy redistribue alors le surplus dans la catégorie des dons avec un plafond réduit de 66 %. Vous devrez aussi indiquer les dons aux partis politiques (7UH) ou les cotisations syndicales (7AC). Notez que seules les cotisations syndicales ouvrent droit à une déduction, à condition de ne pas choisir les frais réels.

3. Les oublis coupables

Si vous avez un compte à l’étranger : N26, Bunq…

Vous possédez une carte de banque N26, Wise ou une autre institution internationale ? Si vous avez ouvert un compte à l’étranger au 1er janvier 2024, vous devez le faire savoir au fisc en remplissant l’annexe 3916. Il est important de souligner qu’une déclaration de compte à l’étranger n’aura aucun impact sur le montant de votre impôt.

Si vos enfants ou vous-même avez un job d’étudiant

Si vous êtes étudiant ou si votre enfant à charge l’est également, sachez qu’il est nécessaire de déclarer vos revenus même si vous pensez qu’ils ne le nécessitent pas ! Les revenus des jobs d’étudiants doivent être déclarés avec une exonération partielle : ainsi, jusqu’à 5 318 euros sont exonérés pour les étudiants de moins de 26 ans. Si les ressources dépassent ce seuil, seul le surplus doit être déclaré, par exemple, pour un revenu étudiant de 6 000 euros, 682 euros seront à déclarer. Les revenus doivent être indiqués à la ligne 1AJ si vous remplissez votre propre déclaration, à la ligne 1CJ-1DJ pour vos enfants. En revanche, pour les stages rémunérés, le seuil d’exonération s’élève bien plus haut (21 273 euros).

Si vos parents vous aident financièrement

Si vos parents vous aident régulièrement, devez-vous le déclarer ? En théorie, oui ; un don régulier n’est pas un « présent d’usage » et doit être transparent fiscalement. En pratique, le risque que le fisc requalifie les montants est faible. Néanmoins, il est dans l’intérêt de vos parents de déclarer ces contributions, car ils peuvent également bénéficier de la déduction pour pension alimentaire, qui réduit leur impôt. Si vos parents optent pour cette option, ils devront indiquer le montant sur leur déclaration, tout en étant prêts à justifier que votre besoin d’aide est réel.

D’autres erreurs fréquentes

La liste complète des erreurs à éviter est longue. Les situations sont variées et votre déclaration préremplie peut ne pas inclure tous les revenus. N’oubliez pas de mentionner les revenus d’Airbnb, qui peuvent ne pas être préremplis, ainsi que les tickets restaurant au-delà de 7,18 euros par jour, et les chèques-vacances si leur montant annuel dépasse 1 802 euros.

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