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Le nombre d'arrêts maladie prescrits est resté stable, l'an dernier, dans le privé, sauf chez les moins de 30 ans
          42% des salariés du privé se sont vu prescrire au moins un arrêt de travail, l'an dernier. Cette proportion, qui tend à renouer avec le niveau d'avant-covid, est restée identique à celle de 2023. Sauf pour les jeunes dont l'absentéisme pour maladie continue de progresser.

L’augmentation inquiétante des arrêts maladie chez ces jeunes de moins de 30 ans !

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Un phénomène d’absentéisme persistant chez les salariés du privé

En 2024, 42 % des employés du secteur privé ont été concernés par au moins un arrêt de travail, un chiffre qui tend à se rapprocher de ceux observés avant la pandémie. Cette proportion est restée stable par rapport à 2023, à l’exception notable des jeunes salariés, dont l’absentéisme pour maladie continue d’augmenter.

Cela fait partie des conclusions tirées du baromètre réalisé par Malakoff Humanis, qui surveille depuis une décennie les fluctuations du nombre d’arrêts de travail. Il est essentiel de préciser que ces arrêts sont « prescrits », car plus d’un arrêt sur dix finit par ne pas être utilisé, comme le souligne Anne-Sophie Godon, directrice des services chez Malakoff.

L’étude révèle que la situation des jeunes de moins de 30 ans est particulièrement préoccupante. En effet, 49 % de cette tranche d’âge ont consulté un médecin et ont reçu un arrêt de travail, soit une proportion 7 points supérieure à la moyenne générale. Globalement, le phénomène d’absentéisme pour des raisons de santé progresse à un rythme plus rapide chez les jeunes comparativement aux autres salariés.

Les jeunes confrontés à des troubles psychologiques

Quelles en sont les raisons ? En premier lieu, les maladies courantes telles que le rhume, la grippe ou l’angine. Toutefois, les troubles psychologiques ont pris une place prépondérante dans les prescriptions, surpassant les troubles musculosquelettiques depuis 2021. Environ 22 % des jeunes arrêtés l’an dernier l’étaient pour des motifs psychologiques, soit 6 points au-dessus de la moyenne des travailleurs.

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« L’écart se creuse progressivement, surtout depuis la crise du Covid », souligne Anne-Sophie Godon. De plus, un nombre croissant de jeunes salariés sollicitent un arrêt de travail, et parmi ceux-ci, plus d’un quart a mentionné que leur état psychologique les empêchait de poursuivre leur activité professionnelle.

Une intensification des exigences professionnelles

La principale raison évoquée par les jeunes concernés reste les exigences au travail, la période d’entrée sur le marché de l’emploi après les études étant perçue comme un véritable bouleversement. Ainsi, 66 % des jeunes estiment que leur emploi est stressant, un chiffre en hausse de 12 points par rapport à l’ensemble des salariés. En parallèle, 21 % font état de conflits avec leur entreprise, une proportion en nette augmentation ces dernières années.

Pour mieux faire face à ces défis, les jeunes en arrêt pour des problèmes psychologiques expriment leur besoin de plus de flexibilité dans l’organisation du travail et d’une reconnaissance accrue de leurs efforts. Bien que cette demande soit partagée par tous les salariés, elle est encore plus cruciale pour les jeunes, analyse Anne-Sophie Godon.

Le Baromètre Absentéisme Malakoff Humanis, édition 2025, a été réalisé par Ifop sur un échantillon représentatif de 400 dirigeants d’entreprise et 3.000 salariés du secteur privé, entre le 6 et le 30 janvier 2025.

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