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ToggleUne enquête révèle un état préoccupant de la santé mentale des travailleurs
Selon une enquête récente réalisée par Axa et Ipsos, 43 % des professionnels à l’échelle mondiale estiment que leur santé mentale s’est dégradée, à un degré moyen ou élevé, à cause de leur travail. Cette étude a été menée auprès de 17 000 employés répartis dans 16 pays, y compris la France. L’analyse des résultats permet de mieux appréhender cette problématique croissante.
Alors que 2023 est marquée en France par la grande cause nationale dédiée à la santé mentale, l’enquête d’Axa et Ipsos offre une perspective plus vaste. En interrogeant des travailleurs issus de 9 pays européens, 5 pays asiatiques et 2 pays américains, il apparaît que la détérioration de la santé mentale liée au travail touche de nombreux pays, et n’est pas une problématique exclusive à la France. En moyenne, 40 % des actifs dans ces pays rapportent éprouver des troubles psychologiques liés à leur emploi. De surcroît, cette étude souligne une légère aggravation de la situation depuis deux ans, ses conséquences devenant de plus en plus chroniques.
Un sujet délicat à aborder dans le milieu professionnel
À l’échelle internationale, les principaux facteurs nuisibles à la santé mentale des travailleurs sont classés. En tête de liste, on trouve les salaires inadaptés, suivis par la charge de travail, le juste équilibre entre vie professionnelle et personnelle, la crainte de perdre son poste ainsi que les pratiques managériales. D’autres éléments, tels que le manque de perspectives d’évolution, la compétition entre collègues ou la qualité des relations interpersonnelles, sont également mentionnés comme ayant un impact significatif sur le bien-être au travail.
Les réponses varient selon les pays, révélant des nuances intéressantes. Par exemple, en France, les relations avec la hiérarchie apparaissent comme un facteur plus perturbant que la peur du chômage, ce qui est contraire à certaines observations faites dans d’autres nations. Fait préoccupant, 72 % des employés français déclarent que leur entreprise ne dispose d’aucune politique visant à soutenir la santé mentale. Ironiquement, 62 % d’entre eux ne formulent aucune exigence à ce sujet, probablement en raison du caractère encore très sensible de la discussion autour de la santé mentale dans le milieu du travail, comme l’indique Etienne Mercier, directeur du pôle Opinion et santé chez Ipsos. “Les entreprises doivent impérativement s’engager sur ce sujet,” affirme-t-il.
Une préoccupation plus marquée chez les jeunes actifs
Au cours de cette analyse, 21 % des salariés français ont rapporté avoir été en arrêt maladie au cours de l’année précédente en raison de problèmes de santé mentale. Bien que ce chiffre soit élevé, il reste inférieur à ceux observés dans d’autres pays comme la Grande-Bretagne et les États-Unis (29 %), la Belgique (30 %), l’Irlande (31 %), la Chine (31 %) ou les Philippines (39 %). Parmi les groupes les plus concernés, les jeunes actifs se distinguent par des taux d’arrêts maladie liés à la santé mentale très importants. Pour les 18-24 ans, ce chiffre atteint encore 42 %, bien qu’il n’ait pas connu d’augmentation récente. En revanche, la situation se détériore chez les 25-34 ans, un segment d’âge qui connaît également des difficultés croissantes au cours des dernières années.
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